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STATIQUE.
s'appelle le pas de la vis. Au reste il n'est pas nécessaire que
le polygone générateur soit un triangle : on peut employer
aussi un rectangle, et on a alors une vis à filet carré.
On nomme Ecrou une autre pièce sillonnée intérieure
ment comme la vis l'est elle-même en relief: l'un est pour
ainsi dire le moule de l'autre; de sorte que l’écrou est le
solide engendré par le polygone GHCBF, dans sa révo
lution autour de AZ, en s’avançant dans le sens de cette
ligne, comme dans la génération de la vis.
La vis n’est donc qu'un cylindre revêtu d'un cordor
spiral de grosseur uniforme, et dont l’inclinaison, par
rapport à la génératrice du cylindre, est constante: l'écrou,
au contraire, est un solide creusé de la même manière.
L'une de ces deux pièces est fixe; l'autre est mobile dans
le sens de sa génération, et peut par la s'insinuer comme
en rampant sur la première.
120. La courbe que l'un quelconque des points du poly
Fig. 75 et gone générateur, tel que N, décrit autour de AZ, se nomme
Helice. Cette courbe est évidemment tracée sur la surface
d’un cylindre droit qui a AZ pour axe, et EN—r pour
rayon de sa base ; développons ce cylindre, et pour cela
formons le rectangle edef, tel que sa base de soit égale à
la circonférence qui a EN pour rayon, ou de = cir.1
— 27r : de plus, construisons sur ce rectangle le dévelop
pement d'une révolution entière de l'hélice décrite par le
point N : pour cela observons qu'il résulte de la génération
de cette courbe qu'en prenant pour abscisses x des ares de la
circonférence de la base de ce cylindre, les ordonnées
correspondantes y devront être comptées à la surface, suivant
les génératrices, et croitre proportionnellement aux abs
cisses : soit donc pris l'un des points à de l'hélice pour
origine, ad — be — AD — la hauteur du pas de la vis que
nous désignerons par h, y — Ax étant l'équation de la