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CHAPITRE VIII.
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DE LA MANIÈRE DE FAIRE LES CADRANS AU SOLEIL ET DES OMBRES DES GNOMONS AU TEMPS
DES ÉQUINOXES A ROME ET EN D'AUTRES LIEUX.
Nous nous contenterons d'expliquer la manière de décrire les Cadrans et
comment les jours augmentent ou diminuent selon les mois de l'année, et
quelle est la proportion de l'ombre équinoxiale (1) à son Gnomon, au point du
midi. Pendant le temps de l'équinoxe, lorsque le soleil se trouve dans le signe du
Bélier ou dans celui de la Balance, que l'on divise la longueur du gnomon en neuf
parties, l'ombre en aura huit à l'élévation du pôle de Rome, comme à Athènes,
si le gnomon a quatre parties, l'ombre en a trois; à Rhodes, s'il est long de
sept, l'ombre est de cinq; à Tarente, s'il l'est de douze, l'ombre l'est de neuf;
à Alexandrie, s'il a cinq parties, l'ombre en a quatre. C'est ainsi qu'en différents
lieux les ombres équinoxiales des gnomons se trouvent naturellement diffé¬
rentes : c'est pourquoi, lorsque l'on voudra faire des Cadrans quelque part, il
faut premièrement savoir quelle est, dans cet endroit, la longueur de l'ombre
équinoxiale.
(1) Je traduis ainsi dierum depalationeo, supposant
que depalatio vient de palus, un pieu, qui signifie le gno¬
mon qui, étant fiché droit comme un pieu, fait des om
bres à midi, qui sont différentes chaque jour. Depalatio
est différemment expliqué par Turnèbe et par Baldus
qui confessent l'un et l'autre ne savoir pas bien précisé¬
ment ce que Vitruve a voulu exprimerpar ce mot que
l'on ne trouve point dans les autres auteurs latins. Tur¬
nebe croit que Vitruve entend par depalatio qui est
quasi pali remotio, cette manière d'allonger et d'accour¬
cir les jours, dont il sera parlé ci-après, et qui se fai¬
sait dans les clepsydres par le moyen d'un coin de
bois qui, étant tiré ou poussé, faisait lever ou baisser
un cône qui, fermant plus ou moins en entonnoir, en
laissait tomber plus ou moins d’eau, ce qui servait a
allonger ou à accourcir les heures. Baldus, qui ne
trouve pas à propos de transférer aux cadrans au so¬
leil ce qui appartient aux clepsydres, croit que depa¬
latio, qu'il fait venir du verbe palor, qui signifie errer
et courir çà et là, dénote l'inégalité des ombres qui,
augmentant et diminuant, semblent courir tantôt
d’un côté tantôt d’un autre. Mais ces deux interprètes
sont d’accord en ce qu’ils entendent que depalatio est
pour les changements qui arrivent à la grandeur des
jours, et ils ne sont différents qu’en étymologie : je crois
en avoir exprimé le sens dans ma traduction