LIVRE'IX.
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I1 Le soleil, dans l'espace d'un mois, parcourt un signe, qui est la douzième partie
du ciel, et passant ainsi en douze mois par l'intervalle des douze signes, il revient
au point du lsigne d'où il était parti: il a accompli une année ; et il ne fait qu'une
fois en douze mois le circuit que la lune fait treize fois.
1I7BIqus ans
L'étoile de Mercure et celle de Vénus, en tournant autour du soleil qui leu
sert de centre, retardent quelquefois leur marche, et quelquefois même demeu
rent en arrière, faisant comme des stations, à cause du genre particulier de la
circonvallation qu'elles font ; ce qui se voit d'uné manière irrécusable lorsque
l’étoile de Vénus, suivant le soleil, paraît encore, après son coucher, fort lui¬
sante ; alors on la nomme Vesperrugo, et lorsqu'elle le précède et se lève
avant le jour, on la nomme Lucifer: de là vient aussi que ces deux planêtes
demeurent quelquesois plusieurs jours à parcourir un signe; d'autres sois elles
passent plus promptement dans un autre, et quoique le temps qu'elles mettent à
passer dans chaque signe soit inégal, celui qu'elles mettent à faire leur cours l'est
toujours, parce qu'autant elles se sont arrêtées au commencement dans quelques
signes, autant elles avancent plus vite dans les autres, lorsquelles sont délivrées
de ceux qui les arrêtaient.
Mercure fait sa révolution en trois cent soixante jours, en passant par tous les
signes, et revient au point d'où il était parti pour recommencer sa course, faisant
sa route avec une égale vitesse; de sorte qu’il est environ trente jours dans chaque
signe.
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o 10 lib iV o9, 12 (8
L'étoile de Vénus (6) parcourt l'espace d'un signe en trente jours (7), lors¬
qu'elle n'est point empêchée par les rayons du soleil. Si elle y demeure pendant
quarante en s'y arrêtant, elle regagne ce nombre de jours qu'elle a tardé dans
un signe, et accomplit son cours en retournant au même signe d'où elle a com¬
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mencé son chemin en quatre cent quatre-vingt-cinq jours.
L'étoile de Mars fait son cours en six cent quatre-vingt-trois jours ou environ
passant dans tous les signes et revenant à celui d'où elle est premièrement partie:
elle accomplit toujours ce même nombre de jours, parce que, si elle a été plus vite
en certains signes, elle s'arrête en d'autres
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successives de la lune et du soleil ; mais ici l'auteur
(7) Vitruve a dû entendre plus de quarante jours,
entend la révolution périodique, c'est-à-dire celle qui
parce que le chemin que Vénus fait dans les douze
se termine au même point où elle a commencé. o
signes n'irait qu'à quatre cents jours, supposé que n'é
tant point empêchée, elle ne demeurât que quarante
(6) Vénus ne s'éloigne jamais du soleil de plus de
quarante-huit degrés, et Mercure de plus de vingt
jours dans chaque signe.
huit.
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