Full text: Vitruvius: Les dix livres d' architecture de Vitruve

VITRUVE, 
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mets une figure à la fin de ce livre, afin de faire connaître la méthode au moyen 
de laquelle on peut le rendre doux et imperceptible (A). 
PLANCHE XVII. 
(4) La Figure Première fait voir la DIFFÉRENCE DE DIMINUTION que l'on doit donner au vol ou 
partie supérieure des colonnes en raison de leur hauteur; c'est ainsi que la colonne lG, qui n'a que 
15 pieds, est diminuée de la sixième partie de son diamêtre inférieur, tandis que la colonne HK, 
qui est de 50 pieds, est diminuée seulement d’une huitième partie; les autres sont diminuées 
selon la proportion qui a été établie. 
Pour faire concevoir la raison pour laquelle il est nécessaire de ne pas diminuer les colonnes 
uniformément, mais bien en raison de leur grandeur, on a rapporté au tiers environ de la hau¬ 
teur de la colonne HK le même diamètre CD qu’elle a par le haut, marqué AB, et faisant em¬ 
brasser ces deux diamêtres égaux par l'œil placé en Q, on voit que les lignes ou rayons visuels 
qui embrassent le diamêtre AB du haut de la colonne, font un angle plus petit que les lignes qui 
embrassent le même diamêtre CD placé beaucoup plus bas, et par conséquent plus près de l'œeil. 
La Figure 2, qui remplace celle que Vitruve promet à la fin du chapitre II, et qui a été perdue, 
comme toutes les autres, indique la Manière Ordinaire de déterminer le RENFLEMENT des colonnes. 
d’en haut : ensuite faire couler la tringle T V dans les 
deux pôles, jusqu’à ce que la pointe soit sur le point C, 
qui est l'endroit où la colonne est renflée, et l'arrêter là 
avec la vis, puis faire couler vers le haut le pôle S, et 
remuer aussi le pôle Q, et le placer où il faudra pour 
faire en sorte que la pointe qui avait été adressée sur 
C'se trouve sur Y; puis arrêter la tringle dans le pôle 
par la vis R. Cela étant en cet état, on fera couler le 
pôle S de haut en bas le long de la rainure de la règle 
MN, et la pointe décrira les deux rétrécissements tant 
du tiers d'en bas que des deux tiers d'en haut. 
Au sujet de cet instrument de Nicomède, j'ai eru 
qu'il ne serait pas hors de propos de mettre ici la des¬ 
cription d'un autre instrument que j'ai inventé, pour 
tracer d'un trait continu l'arc d'un très-grand cercle, 
par exemple de trente toises de diamètre, avec ur 
compas de quinze pouces, parce que cela peut être de 
quelque usage dans l'architecture. La machine consiste 
en trois pièces qui sont deux roues traversées par un 
essieu qui est attaché à l'une des roues, et dans lequel 
l'autre roue peut couler en s'approchant, et en se recu- 
lant de celle qui est attachée au bout de l'axe. Ces 
roues sont de grandeur différente, celle qui est atta¬ 
chée à l'essieu étant quelque peu plus grande que l'au¬ 
tre. Pour décrire des portions de cercles on éloigne les 
roues l'une de l'autre, et en appuyant sur l'axe entre 
lès deux roues, on fait rouler la machine sur un plan 
égal, sur lequel les roues peuvent marquer comme 
leurs ornières ; et, à proportion que les roues sont 
éloignées l'une de l'autre, les cercles qu'elles décrivent 
sont plus grands, ce qui se voit clairement dans l'’ex¬ 
plication de la fig. 4, pl. XVII. J'appelle cette Machine, 
Petit Compas pour les grands cercles. La même opéra¬ 
tion se fait par une autre machine qui est un triangle 
dont on fait couler les côtés sur les deux pointes qui 
font les extrémités de la ligne que l'on veut avoir, et 
laquelle se décrit par la pointe de l'angle produit par 
les lignes des deux côtés ; de manière qu'à proportion 
que l'angle est obtus il décrit la portion d'un plus 
grand cercle. J'ai cru néanmoins que ma machine, 
outre sa nouveauté, pouvait encore avoir cela de re¬ 
commandable, qu'elle fait voir plus précisément la 
grandeur du cercle dont elle décrit la portion , parce 
que les mesures y sont marquées par des intervalles 
égaux ; ce qui n'est pas dans l'autre, où les mesures 
qui sont marquées pour tracer les petits cercles sont 
grandes, et vont toujours en diminuant à mesure que 
 
les cercles doivent être grands. 
(Note 2 de la page 113.) Le milieu ne doit pas être en¬ 
tendu comme étant également distant des extrémités, mais
	        
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