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les; mais plûtôt celles, qui furent regardées
comme les premiers fondateurs de toutes les
sciences, & de la bonne discipline.
Les anciens Grecs n'admettoient les fil-
les à la Succession de leur parents qu'au de-
faut des fils. Le plus proche parent épousa
ordinairement une telle heritiere, & c'étoit
alors un moyen très assuré de reunir les biens
de la famille pour des gens, qui n'avoient
pas besoin de dispense pour contracter ces
sortes de mariages. On n'a qu'à lire, pour
être convaincû de cet ordre de Succession,
les propres paroles de l'orateur ISEE Orat.5.
& 10. p. 468. & 563. & de son disciple DE-
MOSTHENE Orat. advers. Macartatum p. 665.
avec ce que les auteurs modernes, comme
MEURSIUS, UBBO EMMIUS, &c. ont
écrit au long touchant les Loix & Usages de
l'ancienne Grece.
Les Romains étoient aussi fort jaloux de
la conservation de leurs familles. Selon les
Loix des XII. Tables la Succession n'étoit dûe
qu'aux agnats, & la Loi VOCONE en écarta
JUSTINIEN lui
precisement les femmes.
même ne passa que successivement, & quasi
par degrés aux droits qu'il attribue à la
Cognation dans ses Novelles.
9. V. Les peuples belliqueux du Nord,
& partiouliérement toutes les Nations Alle¬
mandes ne distinguerent pas moins le sexe
fait pour les armes. Les biens immeubles, le
Heer-Gewene avec toute la masse de l'herita-
ge
e
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Max-Planck-Institut für
zu Berlin