180 
ferrée fut les ailes. Tous les fuyards se ral¬ 
lièrent derrière; déja l'ennemi faisoit des fau¬ 
tes, qui présageoient sa catastrophe; il éten- 
doit trop ses ailes. La présence du premier 
consul ranimoit le moral des troupes. Enfans, 
leur disoit-il, souvenez-vous que mon habi¬ 
tude est de coucher sur le champ- de bataille. 
Au criside vive la République! vive le premier 
consul! Desaix aborda au pas de charge & par 
le centre. Dans un instant l'ennemi est cul¬ 
buté. Le général Kellermann, qui, avec la 
brigade de grosse cavalerie, avoit toute la 
journée protégé la retraite de notre gauche, 
exécuta une charge avec tant de vigueur 
& si à propos, que six mille grenadiers & le 
général Zach, chef de l'état-major-général, 
furent faits prisonniers & plusieurs généraux 
ennemis tués. Toute l'armée suivit ce mou¬ 
vement ; la droite de l'ennemi se trouva cou- 
pée: La consternation & l'épouvante se mi- 
rent dans ses rangs. La cavalerie autrichienne 
s'étoit portée au centre pour protéger la re¬ 
traite. Le chef de brigade Bessières, à la tête 
des cafse-cols & des grenadiers de la garde, 
exécuta une charge avec autant d'activité que 
de valeur, perça la ligne de cavalerie ennemie, 
ce qui acheva l'entière déroute de l'armée. 
Nous avons pris 15. drapeaux, 40. pièces 
de canon, & fait 6. à 8. mille prisonniers. 
Plus de fix mille ennemis sont restés fur le 
champ 
Max-Planck-Institut für