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Florence, que les augustes Princes de la Maison
d'Autriche ont, depuis les Medicis, si embellie, et
si augmentée avec tant d’ouvrages, et de nouvelles
acquisitions.
Côme, père de la Patrie, s'occupa au milieu du
quinzième siècle d’embellir la ville, en élevant des
édifices somptueux, en ornant ses beaux palais de
tout ce qu’il y avait alors de plus rare en scul¬
pture ancienne.
Laurent, qu’ on surnomme le Magnifique, en-
couragea, par ses libéralités, l'art de graver en pier
res dures, ainsi qu’ un nouveau genre de travail en
pierres fines qui surpasse beaucoup les mosaïques en
difficulté, et en richesse. Il forma une superbe col¬
lection de médailles anciennes. Il fut le Mécène de
presque tous les artistes; il aima Michelange qui
commença sa carrière dans la sculpture par cette bi¬
zarre tête de Faune (Voyez la Salle des Inscriptions),
ouvrage par lequel les plus grands maîtres pour¬
raient se glorifier d’achever la leur. Après que Lau¬
rent, ce grand homme qui a si bien exercé la plume
de Roscoe, eut rassemblé en assez grand nombre les
statues, les bas-reliefs antiques, et les tableaux des
meilleurs maîtres, il établit une école de peinture,
et de sculpture, qui donna naissance à la célèbre
école de Florence, qui se distingua d’ une manière
éclatante d’après l’étude de l’antique, et surtout
de la nature.
Pierre son fils, élève de Politien, était fort
instruit: il, aurait sans doute suivi l'exemple de sou
père; mais il fut chassé de sa patrie en 1494. Ce