PROCÉDÉS DE CONSTRUCTION.
Il est clair que cette série d'éperons creux offre, à dépense égale de
maconnerie, une stabilité bien supérieure à celle d’un simple mur.
L'intervalle entre deux contreforts est égal à la hauteur du remblai;
et, à prendre le texte tel que le donnent les manuscrits, la cellule trian¬
gulaire aurait une flèche égale à « la hauteur » du mur : ce serait exces¬
sif; sans doute les copistes ont écrit « altitudo » au lieu de crassi tudo,
Les contreforts s'élèvent « gradatim », c'est-à-dire par retraites suc¬
cessives.
L'épaisseur de toutes les maçonneries doit être uniforme; on la règle
« pro amplitudine congestionis » : indication malheureusement un
peu vague.
Quant aux particularités du retour d'angle, elles répondent sans
hésitation au tracé sig. 2.
Adaptation aux murs de défense'. — Ce mode de souténement con¬
vient aux terre-pleins des forteresses ; mais, dans ce cas, les contreforts
extérieurs ne sont pas mentionnés : sans doute on les supprime comme
offrant des défilements à l'ennemi; et l'on a soin, pour amortir les
chocs du bélier, de pilonner des terres dans le vide des éperons.
Ainsi modifié, l'ouvrage prend l'aspect pl. 79, fig. 5.
1. Ix 26 à 50.