DIGRESSIONS.
On peut préciser par rapprochement avec les procédés actuels :
Dans la musique des anciens, les résonances à l'unisson remplissent
une fonction analogue à celle des accords dans nos compositions har¬
monisées :
Chez nous, l'accord marque la relation des notes avec la tonique, le
rang que chaque note occupe dans la gamme;
Chez les Grecs, la résonance, par ses effets gradués d’intensité et de
timbre, marque la position des notes par rapport aux sons fondamen¬
taux des tétracordes.
LES ACCORDS DANS LA MUSIQUE ANTIQUE
Un dernier point que Vitruve éclaire, est la constitution des accords :
Leurs éléments sont exclusivement la quarte, la quinte et l’octave ;
Dans le genre diatonique nous avons trouvé un seul accord, la ré la.;
dans le génre chromatique disjoint, un seul : fat si fa.t.
A cela se réduit l’harmonisation.
RÉSUMÉ
En somme, la musique grecque n’est ni purement homophone ni, à
proprement parler, harmonisée :
d. — Accords. — L'ensemble de la mélodie se développe sans autres
accords que des unissons et des octaves;
Les échelles diatoniques et l’'échelle chromatique disjointe sont les
seutes où se rencontre une note centrale à la fois résonnée et accom¬
pagnée d’un accord autre que l’unisson.
b. — Résonances. — Dans le genre harmonique, si nettement carac¬
terise par la présence de quarts de tons, la résonance ne porte que sur
les notes-limites des tétracordes;