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LES TEMPLES
Nomenclature vitruvienne. — Avant tout, précisons le sens des locu¬
tions employées par Vitruve dans les chapitres qu'il consacre aux édi¬
lices du culte.
Aux âges primitifs de l'hellénisme, le lieu du culte était une plate¬
forme, une terrasse — « templum » — où s'élevait un monument rudi¬
mentaire, le « fanum »;
Plus tard, des édifices proprement dits — « ædes » — prirent la
place et quelquefois gardèrent le nom de ces antiques fana;
Vitruve conserve au mot templum la signification de terre-plein ou
plate-forme' ; et, pour lui, l’ædis, l’« ædis sacra Deorum immortalium »
est l'édifice qu’un art plus avancé substitue au fanum.
La partie essentielle de l'ædis est la cellule — « cella » — qui renferme
une statue divine ou un symbole sacré. Les accessoires facultatifs sont
des porches à l'avant ou à l'arrière de la cella; et des galeries en forme
de portiques sur colonnes :
L'avant-porche prend le nom de pronaos ; l'arrière-porche, celui de
posticum;
Les portiqués — plus spécialement les portiques latéraux — sont les
« alæ » ou « ptera » ; et l'ensemble des « ptera» constitue le pteroma :
c'est seulement par une extension d’idées que Vitruve désigne sous les
noms de « pronaos » et « posticum » l'avant et l'arrière de l’édifice .
LES EXIGENCES RITUELLES?
La cella abrite l'emblème divin, qui est généralement une statue ; et
l’autel est en plein air sur l’esplanade ou « templum ».
1. L u 12, xu 15; III Iv 16; IV I 16, v 4, etc. — 2. III i 22, etc. -
3. I XII; IV V, IX.