NOTES DU LIVRE VI.
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prenait peu de soin pour leur procurer des logements commodes
ou même salubres.
68.— Hœc pars œdificii gynœconitis appellatur. La différence
qui existait entre les mœurs des Grecs et celles des Romains,
amenait une manière différente de distribuer les habitations. Chez
les Grecs, le quartier des femmes était absolument séparé de ce¬
lui des hommes; ce qui faisait, pour ainsi dire, deux maisons
placées à côté l'une de l'autre.
Les Grecs, dit Corn. Nepos, dans sa préface, regardent la plu¬
part des usages reçus parmi nous comme contraires à l'honnêteté.
Quel est, en effet, le Romain qui rougit de conduire sa femme dans
un festin? Quelle mère de famille n'occupe pas le premier appar¬
tement de la maison, et ne fréquente pas compagnie? Il en est
tout autrement dans la Grèce : les femmes ne sont admises qu'aux
repas de famille; dans leur maison, elles n'habitent que la partie
la plus reculée qu'on appelle gynécée, et dont l'accès n'est per¬
mis qu'aux plus proches parents. »
La vie des femmes, surtout quand elles se trouvaient en puis¬
sance de mari, et qu’elles étaient vierges ou veuves, était extrê¬
mement retirée. Le ρv, appartement des vierges, était fermé
soigneusement par des verroux. Les femmes ne pouvaient même
passer d’un appartement dans un autre sans permission. Les
femmes mariées depuis peu étaient tenues aussi sévèrement que
les vierges; se présenter à la porte extérieure eût été pour elles
une tache à leur réputation. Elles osaient à peine franchir le seuil
qui les séparait de l'à. Leur captivité devenait moins rigou¬
reuse, quand elles avaient donné un enfant à leur mari. Elles
acquéraient alors le titre de uirne, dérivé, dit-on, de uh rnosighat.
n'être plus enfermé. Cette liberté, cependant, dépendait toujours
du consentement du mari. Dans tous les cas, la modestie des
femmes leur faisait un devoir de n'user de cette faveur qu avec la
plus grande réserve. Elles ne paraissaient en public que la tête
couverte d'un voile assez épais pour dérober leur beauté à tous
les regards. Voyez les Antiquités grecques.
69.— Habentes latiora peristylia. Ne devrait-on point lire
lautiora au lieu de latiora? Car si l'édifice est plus grand, le pé¬
ristyle devra nécessairement être plus large ; mais comme habent
éce domus vestibula egregia et januas proprias cum dignitate....
il faudra bien que les péristyles soient lautiora.
70.— Rhodiacum. Pourquoi ce portique est-il appelé, rho¬
dten ? Serait-ce parce qu'étant tourné au midi, et ayant le soleil