Full text: Tome second (2)

NOTES DU LIVRE VI. 
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tures lascives, appelées par les Grecs , bamboches, salctés 
pourceaux, et par les Latins libidines, dans la composition des¬ 
quelles excellaient Polignote et Parrhasius. 
66.— Antithalamus. C'était là que se tenaient les servantes. 
Cette pièce devait être tout près du thalamus, pour qu'elles fus¬ 
sent à portée d’entendre la voix de leur maîtresse, et qu’elles 
pussent se rendre immédiatement à leurs ordres. Les exemplaires 
portent le mot amphithalamus, corrigé par Hermolaûs. Il y a appa 
rence que cette partie dont Vitruve parle est celle que Pline, dans 
ses lettres, appelle procœton, c’est-à-dire lieu qui est devant celui 
où l’on couche. Nous l’appelons antichambre. Pline dit que son 
antichambre touche à sa chambre ; ici, au contraire, nous voyons 
que l'antithalamus des Grecs était séparé du thalamus par le ves¬ 
tibule ou passage appelé prostadium. Et peut-être Pline ne dit-il 
que son antichambre était joint à sa chambre que pârce que ce 
n’était pas une chose ordinaire. 
67. — Cellæ familiaricæ. La véritable signification de ces 
deux mots jette Perrault dans l'incertitude. Bien qu’il dise qu'il 
n'y a pas apparence que Vitruve se soit servi par mégarde de 
cella, au lieu de sella, il n'en traduit pas moins cellæ familiarica 
par garde-robes, malgré toute la différence de signification des 
mots cella (petite chambre) et sella (chaise). Et on peut croire 
aussi, selon lui, que Vitruve a ajouté le mot familiaricæ pour 
désigner l'usage de cette pièce qui était destinée pour la commo¬ 
dité des nécessités ordinaires; mais que ce qui est appelé ici 
garde-robe n'était qu'un lieu pour serrer la chaise et les autres 
meubles nécessaires à la chambre, et non pas le lieu qui en fran¬ 
çais est appelé le privé, parce qu’il ne s’en trouve point dans les 
bâtiments qui nous restent des anciens, et que ce qu'ils appe¬ 
laient latrinœ était des lieux publics où allaient ceux qui n'avaient 
pas d'esclaves pour vider et laver leurs bassins, qui étaient aussi 
appelés latrinæ, a lavando, suivant l'étymologie de M. Varron. 
En cela, Perrault est dans l'erreur : car dès l'entrée d'une petite 
maison de Pompéies, dit Le Mazois, on trouve un réduit sous 
l'escalier, destiné à l'usage des domestiques ou des personnes 
étrangères qui visitaient l'atrium. Là sont situées les fosses d'ai¬ 
sances, disposées comme elles le sont de nos jours. Le choix de l'em 
placement éloignait la mauvaise odeur de l'intérieur de l'édifice 
Les cellæ familiaricæ ne sont donc plus que l'ergastulum, ou lo¬ 
gement des esclaves qui était placé auprès du lieu affecté à leur 
service. Il paraît, d'après plusieurs maisons de Pompéies qu'on
	        
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