Full text: Tome second (2)

NOTES DU LIVRE X. 
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c'est une hauteur qui convient pour un parapet. Perrault et Ga¬ 
liani ont adopté la même interprétation. 
Diade, qui se pare de l'invention des tours mobiles, n'en de 
vint sans doute que l'imitateur après ses voyages. Il avait accom¬ 
pagné Alexandre en Judée, où ces tours étaient connues aussi 
bien que chez les autres peuples de l'Asie, plus de 300 ans avant 
son maître. Voyez le prophète Ezéchiel parlant aux Israélites du 
futur siége de Jérusalem, ch. Iv, + 2, et ch. XXI, + 22 ; voyez 
aussi M. DE FOLARD, Traité de l'attaque et de la défense des 
places, art. XIV. 
99. — Kotoôoyn. Dans tous les exemplaires de Vitruve, ce mot 
est écrit avec un x, et les commentateurs qui croient qu'il est 
composé de xoi, qui signifie bélier, et de àoé, poutre, l'ont in¬ 
terprété trabem arietariam ; mais Perrault croit qu'il doit être 
écrit avec un y, comme dans Athénée; qu'il n'est pas composé de 
soxée, mais de séa, et qu’il signifie la machine qui reçoit et qui 
enferme le bélier, ce qui s’accorde avec le texte qui porte arieta¬ 
ria machina qua Grœce n dicitur; et la raison; c'est que la 
poutre qui sert de bélier et la machine à bélier sont deux choses 
différentes, comme le fait voir clairement le texte. 
100.— In quo constituebatur transversa sucula. Quel était l'usage 
de ce moulinet? L’effet du moulinet est de tirer avec force, mais 
lentement; ce mouvement suffisait pour ramener la poutre qui 
pouvait quelquefois engager son fer pointu entre les pierres ou 
même dans celles qu’il perçait. Or, il est vraisemblable qu’après 
que des hommes qui travaillaient à faire agir cette machine, 
avaient tiré les câbles pour faire couler la poutre sur des rou¬ 
leaux, en avant, il y en avait d’autres qui la retiraient en arrière 
avec ce moulinet. La tarière commençait sans doute la brèche, 
parce que le bélier aurait été trop longtemps à rompre une pierre 
avec sa tête grosse et ronde, ce que faisait facilement la tarière 
avec son bec pointu ; et lorsqu’il y avait une pierre ôtée par le 
moyen de la tarière qui la mettait en pièces, le bélier n'avait 
pas de peine à emporter les autres, en les poussant vers les 
vides. 
101. — Inclusi tori. Perrault a cru, avec Laët, qu'il fallait 
corriger cet endroit, suivant Athénée, qui dit qu’il y avait dans 
le canal, sous la poutre à tarière, des cylindres qui servaient à 
la faire couler avec plus de facilité. C'est pourquoi, au lieu de 
in eo canali capite ferrato tignum, sub eo autem ipso canali in¬ 
clusi tuti, il lit : sub eo autem (tigno) in ipso canali inclusi tori;
	        
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