Full text: Tome second (2)

NOTES DU LIVRE X. 
541 
de s'évaporer. Sa figure aussi , qui va en se rétrécissant, ressem¬ 
ble à la hotte d'une cheminée, à un éteignoir. Et cette forme lui 
est nécessaire pour rendre plus égale la pesanteur dont l'eau sus¬ 
pendue dans le coffre presse l'air qui est dans le pnigée. 
66.— Si octochordos. Il n'est pas vraisemblable que les orgues 
des anciens ne continssent que quatre tons, ou six, ou au plus 
huit. Elles devaient naturellement contenir leurs dix-huit tons. 
On ne doit donc pas entendre ici par tétracorde, hexacorde, etc., 
un nombre de tuyaux qui répond à pareil nombre de marches ou 
touches , mais on doit entendre le nombre des différentes rangées 
de tuyaux dont chacune répond à toutes les touches; c'est ce que 
nous appelons les différents jeux. Vitruve le prouve, en disant 
que les canaux qui sont au nombre de quatre, de six ou de huit, 
qui font appeler l'orgue tétracorde, hexacorde, octocorde, sont 
placés en long, in longitudine, tandis que les marches ou touches 
sont certainement placées, comme il le dit aussi, en travers, ordi¬ 
nata in transverso joramina. Il ajoute ensuite que le vent entre 
dans ces canaux par des robinets qui apparemment font l'office 
de ce qu'on nomme registres dans nos orgues. 
67.— Singula epistomia. Le mot epistomium signisie propre¬ 
ment la clef d'un robinet. Vitruve dit que le vent entre dans les 
canaux par des robinets, qui sans doute font l'office de ce que 
nous appelons les registres dans nos orgues; et le vent entre dans 
les tuyaux, lorsque des règles qui répondent à chaque marche, 
et qui sont percées chacune d'autant de trous qu'il y a de ca¬ 
naux, sont poussées par les marches, quand on les abaisse pour 
faire que leurs trous se rencontrent au droit de ceux qui sont aux 
canaux, et de ceux qui sont à la table qui porte ces tuyaux : car 
lorsque la marche, en se relevant, laisse revenir la règle, les 
trous n'étant plus au droit de ceux des canaux et de ceux de la 
table des tuyaux, le chemin est bouché au vent. De sorte qu'il y 
a apparence que ces robinets étaient comme des registres dont on 
se servait, ou pour avoir des jeux différents, ou pour accorder 
plus facilement les différents tuyaux qui étaient sur une même 
marche. 
68.— Quarum itus et reditus. Chacune de ces règles, comme 
on le voit un peu plus bas, servait à ouvrir ou à fermer les 
trous qui correspondaient seulement à un ton. Elles produi¬ 
saient, mais par un moyen différent, le même effet que les sou¬ 
papes qui font aller les touches dans nos orgues modernes. 
69. — Ferrea choragia. D'après son étymologie, le mot cho¬
	        
Waiting...

Note to user

Dear user,

In response to current developments in the web technology used by the Goobi viewer, the software no longer supports your browser.

Please use one of the following browsers to display this page correctly.

Thank you.

powered by Goobi viewer