371
VITRUVE. LIV. IX.
geur et sa plus petite ; ce qui donne les heures équi¬
noxiales. Puis, quittant le Bélier pour traverser les ré¬
gions du Taureau et des Gémeaux, la languette du petit
tambour monte, par suite de son mouvement de rota¬
tion, jusqu’à la huitième partie de l'Ecrevisse ; là elle a
atteint les points les plus élevés. L’eau ne peut plus pas¬
ser que par la partie la plus resserrée de la rainure;
elle coule très-lentement ; les heures sont arrivées à leur
plus grande longueur dans le signe de l'Ecrevisse, au
solstice d’été. Descendant de l’Ecrevisse pour traverser
les signes du Lion et de la Vierge, la languette arrive à
la huitième partie de la Balance ; la rainure devient in¬
sensiblement plus étroite; les heures raccourcissent. Par¬
venue au droit de la Balance, elle redonne aux heures
la longueur qu’elles doivent avoir à l’équinoxe.
Descendant de plus en plus à travers les espaces du
Scorpion et du Sagittaire, la languette du petit tambour
est ramenée par son mouvement circulaire à la huitième
partie du Capricorne, et l’eau, sortant avec abondance,
reproduit les heures si courtes du solstice d’hiver.
Je suis entré avec toute l'exactitude dont je suis ca¬
pable dans tous les détails de la confection des horloges,
afin d’en faciliter l'usage ; il me reste à parler des ma¬
chines et de leurs principes : aussi, pour donner un
corps complet d’architecture, vais-je consacrer le livre
suivant à cette matière.