Full text: Tome second (2)

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NOTES DU LIVRE VIII. 
Les endroits les plus élevés de Rome, comme les plus bas, 
avaient des fontaines abondantes dont plusieurs existent encore 
On avait choisi les sources dont les eaux étaient les plus salu 
taires, quoique souvent très-éloignées de la ville. Dès qu'on avait 
reconnu qu'on pouvait les y amener, la chose était exécutée. Le 
plus ancien aqueduc est celui de l'aqua Claudia: Appius Clau 
dius le fit construire l'an 442 de la fondation de Rome. L'aqua 
Marcia avait sa source dans les montagnes des Samnites. L'eau 
Vierge, qui se dégage par la belle fontaine de Trévi, est la meil 
leure qu'on boive aujourd'hui à Rome. Voyez FRONTIN, des Aque 
ducs de Rome, ch. x, et PLINE, Hist. Nat., liv. xxxI, ch. 25 
Agrippa fit venir cette eau dans un bassin qui était à la tête du 
Champ de Mars; les deux aqueducs qui la distribuent aujourd'hui 
dans Rome sont encore les mêmes qu'Agrippa fit construire. A 
ceux-là se joint celui qui traverse la campagne de Rome, et que 
Pie V fit réparer. Au haut du mont Janicule, près de Saint-Pierre 
in Montorio, se trouve la grande fontaine que Paul V sit construire 
Ces eaux viennent du lac Bracciano, qu'on appelait lacus Sabba¬ 
tinus, qui est à trente-cinq milles de Rome. 
Pour donner une idée des aqueducs décrits par Frontin, nous 
allons indiquer la longueur de chacun, tant en constructions sou¬ 
terraines qu'en substructions et arcades. 
L'aqueduc de l'eau Appia a 
11,190 pas romains. 
43,000 
de l'Anio vieux 
de l'eau Marcia.. 
61,710 
de l'eau Tepula et de la Julia. 
15,426 
de l'eau Vierge 
14,105 
de l'Alsietina ou Augusta... 
22,172 
de l'eau Claudia. 
46,406 
du nouvel Anio 
58,700 
Total des longueurs..... 
272,709 pas romains. 
Ce qui fait plus de 9i lieues, de 25 au degré. Les trois quarts de 
cette longueur étaient en conduits souterrains voûtés, et pour 
le surplus, environ un tiers, ou 7 lieues, était en arcades, et le 
reste en substructions. 
Le volume d'eau qu'ils fournissaient était de 14,018 quinaires 
mesure romaine), ce qui équivaut, d'après l'estimation de M. de 
Prony, à 787,000 mètres cubes par vingt-quatre heures ; et en 
core Frontin, dans son précieux ouvrage sur les Aquéducs de 
Rome, évalue-t-il à 23,582 quinaires , ou 1,320,592 mêtre¬ 
cubes, la quantité d'eau qu'on aurait pu obtenir dans le même 
temps, en s'opposant aux déperditions qui avaient lieu, soit par
	        
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