Full text: Tome second (2)

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NOTES DU LIVRE VII. 
pitres ne suit pas celle des matières, ce qui est arrivé ici, où l'on 
a mis au commencement de ce quatrième chapitre ce qui devait 
sinir le treizième, qui traitait des couleurs. C'est ce qui a fait 
croire que l'auteur allait parler de couleurs différentes de celles 
dont il avait traité dans le chapitre précédent. On a été égale 
ment trompé par le titre de ce chapitre 14, qui porte de pur¬ 
pureis coloribus, comme s'il ne devait y être question que de cou¬ 
leurs pourprées, tandis qu'on y parle d'autres couleurs, comme 
du jaune, du vert, de l'azur. 
Perrault a donné dans cette erreur, dit de Bioul ; il a cru 
que le mot latin purpureus signifiait du violet qui tient de la 
pourpre, puisque cette couleur se compose de rouge et de bleu¬ 
Il était incontestable que la racine de garance donnait le rouge; 
celle de l'hysgine devait conséquemment donner le bleu, cette 
teinte étant nécessaire pour fabriquer le violet dont il croyait 
qu’il était ici question : rien n'est cependant plus contraire à ce 
que nous dit Pline de l'hysgine. Parmi les couleurs que fournit 
au peintre celui pour qui il travaille, on distingue la pourpre, 
purpurissum, qui est certainement celle dont les dames compo¬ 
saient le fard qui servait à leur toilette. Ensuite, parmi les diffé¬ 
rentes pourpres, il distingue celle de Pouzzol, parce qu'elle était 
composée de racines de garancè et d'hysgine, quare Puteolanum 
potius laudatur.... quod hysgino maxime inficiatur, rubiamque 
cogitur sorbere. L’hysgine donnait donc une teinture roûge, sans 
que rien d'ailleurs ne nous indique ce que c'était que cette 
plante. 
126. — Non minus et ex floribus. Perrault fait remarquer que 
les belles couleurs dont on peint les toiles de coton et les satins, 
à la Chine, sont des sucs d’herbes et de fleurs, sans mélange 
d'aucune autre chose. Les plantes qui croissent dans nos contrées 
ne produisent pas de couleurs aussi vives; il faut, principale¬ 
ment en ce qui regarde le rouge, leur donner de la vivacité et 
de l’éclat, par des lessives et des aluns. Ce sont les moyens dont 
on se sert pour augmenter la beauté de la garance et de la co¬ 
chenille. 
Sil Atticum imitari. C'était la meilleure espèce, selon 
127.— 
Pline (Hist. Nat., liv. XXXIII, ch. 56). 
128. — Et eo cretam Eretriam infundentes. Il y a deux 
espèces de terre d'Érétrie, dit Pline (Hist. Nat., liv. XXXV, 
ch. 54) : il y en a de blanche ; il y en a aussi de cendrée. 
129. — Efficiant silis Attici colorem. Démontiosus prétend que
	        
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