Full text: Tome second (2)

NOTES DU LIVRE VII. 
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endroit est difficile à entendre, parce que Rhodes, qui est éloigné 
de l'équateur vers le pôle arctique de 36°, n'est pas aussi rapproché 
du midi que les pays situés à l'orient ou à l'occident équinoxial 
qui sont sous la ligne. 
121. — Et, quod ex concharum marinarum testis eximitur, 
ideo ostrum est vocitatum. On appelle en latin ostrea, huître, un 
coquillage du genre bivalve que tout le monde connaît. Il n'a 
rien de commun avec le pourpre qui est univalve et désigné par 
un nom particulier; mais les Grecs appelaient l'un et l'autre co¬ 
quillage dua (qui a pour peau une écaille) : voilà pour¬ 
quoi Vitruve fait dériver ostrum du mot grec -o, qui désigne 
un coquillage quelconque. 
122.— Nisi mel habeat circumfusum. Nous avons vu que 
Plutarque, dans la Vie d’Alexandre, raconte qu’à la prise de 
Suse on trouva cinq mille talents de pourpre qui, préparée cent 
quatre-vingt-dix ans auparavant, avait conservé toute la fraî¬ 
cheur de son coloris, parce que la rouge avait été préparée avec 
du miel, et la blanche avec de l'huile. Quelle est cette pourpre 
rouge et cette pourpre blanche? De quel moyen se servait-on 
pour les conserver dans le miel et l'huile? Mercurial, dans ses 
diverses leçons, dit que les anciens conservaient la pourpre de 
deux manières : d'abord en mettant dans le miel la chair du coquil¬ 
lage pilée avec son suc, ce qui faisait une masse rouge ; ensuite 
en séparant de la chair une veine blanche dans laquelle l'humeur 
pourprée était contenue, ce qui faisait ce que Plutarque appelle 
la pourpre blanche. Plongée dans l'huile, elle s'y conservait de 
même que l’autre dans le miel. Il semble néanmoins, d’après 
Vitruve, que c'était le suc seul exprimé du pourpre qui se 
mettait dans le miel pour y être conservé. 
123.— Creta. — Voyez PLINE, Hist. Nat., liv. xxxv, ch. 26. 
Quelle est cette espèce de craie dont parle Vitruve et Pline? 
Comme elle n'entrait dans la composition que pour donner du 
corps à la couleur, on devait la choisir très-légère, ne donnant 
par elle-même presque aucune couleur, et propre à recevoir 
toutes celles dont elle était imprégnée. Il est probable qu'on se 
servait de la terre érétrienne, qu'il nomme un peu plus bas, en 
parlant de la couleur qu'on faisait avec des fleurs de violette des¬ 
séchées. 
124.— Rubiœ radice. Au lieu de cochenille, les anciens em¬ 
ployaient le suc de la racine de garance, qu'on emploie encore 
aujourd'hui pour teindre en rouge. Cette plante, haute de quatre
	        
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