Full text: Tome second (2)

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NOTES DU LIVRE VII. 
des Gaules. Le sil gaulois et le sil attique exprimaient les clairs 
et les jours. Pour les mosaïques, on n'employait que le marbré, 
parce que le marbre qui y était contenu résistait à l’action corro¬ 
sive de la chaux. 
85.— Item rubricœ copiose. On ne peut douter que la rubri 
que ne soit la terre ou craie rouge que nous nommons sanguine. 
La grande abondance qu’on trouvait de cette matière dans beau¬ 
coup d'endroits, le bas prix auquel on la vendait, son nom enfin 
prouvent évidemment que c'est notre craie rouge ou sanguine 
c'est aussi un oxyde de fer rouge mêlé avec quelques parties ter¬ 
reuses. 
Ce que Vitruve dit ici de la rubrique, Pline l'applique à la 
sinopide (Hist. Nat., liv. XXXV, ch. 13) : « Sinopis inventa est 
primum in Ponto : nomen a Sinope urbe. Nascitur et in Egypto, 
Balearibus, Africa : sed optima in Lemno, et in Cappadocia, 
effossa e speluncis. » Pline n'est pas le seul qui dise qu’on la trouve 
en Cappadoce ; Strabon le dit aussi au liv. XII, et Dioscoride au 
liv. v, ch. 61. Celle de Lemnos était la plus estimée, parce que 
sa couleur approchait de celle du minium ; on ne la vendait que 
munie d'un sceau. 
Les anciens employaient diverses espèces de rouge ; ils s'en 
servaient ordinairement pour les peintures faites par le moyen 
d'une seule couleur, variée par le seul effet du clair obscur; c'est 
ce que nous nommons camaieu. Pour faire ces peintures, que 
Pline appelle monochromes (néves, seul, et zeôna, couleur), on 
emploie, dit-il, le cinnabari, qui est le sang-dragon, ensuite 
l'ephesium minium, qui est le cinabre; mais ces deux couleurs 
étaient très-chères ; on aima mieux se servir de la terre rouge. 
transire ad rubricam et sinopidem. Ce sinope n'était autre chose 
qu’une terre rouge d’une qualité supérieure. Pline fait remarquer 
que cette couleur était déjà en vogue avant la ruine de Troie, 
jam enim Trojanis temporibus rubrica in honore erai¬ 
86.— Parætonium. La couleur parétonienne et la méline 
étaient probablement si connues du temps de Vitruve, qu'ilse 
contente de les nommer, sans en faire aucune description. Ce 
sont deux couleurs qu’il nous serait impossible de deviner au¬ 
jourd'hui, si Pine ne nous les avait fait connatre (Hist. Nat. 
liv. XXXV, ch. 18). Le parétonium, d'après ce naturaliste, ainsi 
nommé d'un lieu de l'Egypte, est un mélange de limon et 
d'écume de mer solidifiée. C'est la plus grasse des couleurs blan¬ 
ches, et le plus tenace des enduits, à cause de son poli.
	        
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