Full text: Tome second (2)

NOTES DU LIVRE VII. 
181 
appelaient lacunaria et contignationes. Il n'y avait, dit de Bioul, 
que les plafonds voûtés qui fussent couverts d'enduit ; ceux qui 
étaient faits en bois ne l'étaient pas. Voilà pourquoi Vitruve dit 
qu'on préparera les choses nécessaires pour faire les voûtes des 
appartements dont les planchers ne forment point de plafonds 
horizontaux. Ces plafonds de bois ont entièrement disparu, et 
nous n'en pouvons juger que par la description qu'en ont faites 
Vitruve et les autres auteurs qui ont parlé des édifices de l'anti¬ 
quité. Ils nous apprennent que ceux des palais étaient de bois 
précieux, et d'ouvrages de marqueterie fort riches par la diver¬ 
sité des bois de couleur, l'ivoire, la nacre de perles, et par les 
compartiments qui les composaient. Il y en avait qui étaient ornés 
de lames de bronze, ou faits tout entiers de cette matière. 
36.— Quum ergo camerarum postulabitur ratio. Servius dit que 
le mot camera vient de camurus qui veut dire courbé. Philander 
aime mieux le faire venir du grec. Galien nous apprend qu'en 
effet les architectes appelaient ce genre de structure aua. Les 
anciens, selon une remarque de Saumaise, ne connaissaient que 
trois sortes de voûtes : la première, fornix, était faite en forme 
de berceau; la secondé, testudo, en forme de tortue; la troisième, 
concha, en forme de coquille. 
37.— Asseres directi disponantur. Palladius (Econ. rur., liv. ler 
ch. 13), qui suit encore Vitruve dans tout ce passage, s'est aussi 
servi de l'expression asseres directi ; mais ses traducteurs ne l'ont 
point comprise. Employé pour qualifier des soliveaux destinés à 
former une voûte, le mot directi ne peut signisier droit, horizontal; 
sa véritable signification est parallèle, comme le texte même le fait 
comprendre clairement peu après, dans Vitruve : Hique asseres 
quum ad formam circinationis fuerint distributi. Perrault ne l'a 
point rendu. 
38. — Catenis dispositis. Vitruve appelle catenc ce que nos 
charpentiers nomment liens. Ce sont des morceaux de bois qui 
ont un tenon à chaque bout, et qui, étant chevillés, entretien¬ 
nent la charpente en tirant; de même que les esselières et les 
jambettes l’entretiennent en résistant. Ils servent ici à attacher les 
soliveaux aux solives du plancher, ou aux chevrons du toit. 
Quoique l'auteur ne le dise pas expressément, il est aisé de com¬ 
prendre que ces liens doivent être de différentes grandeurs, pro 
portionnés à la distance qui se trouve entre la courbe ou cintre 
et le plancher ou le toit. 
39. — Ex ea materia comparentur, cui nec caries. Pline (Hist.
	        
Waiting...

Note to user

Dear user,

In response to current developments in the web technology used by the Goobi viewer, the software no longer supports your browser.

Please use one of the following browsers to display this page correctly.

Thank you.

powered by Goobi viewer