Full text: Tome second (2)

NOTES DU LIVRE VI. 
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bases principales de la solidité. Voilà pourquoi, selon de Bioul,les 
Egyptiens, les plus anciens et les plus habiles des architectes, 
qui s’attachaient surtout à faire des ouvrages qui résistassent au 
temps; avaient adopté la forme pyramidale comme base de leur 
architecture. Cette forme se voit dans l'ensemble, et on la re¬ 
trouve dans les parties de ces constructions colossales qui ont re¬ 
sisté à tant de siècles. 
77.— Nam si in pendentibus. C'est-à-dire si les murs portent, 
non pas sur d’autres murs construits sur une base solide, mais sur 
des poutres ou sur des linteaux, il faut avoir recours à quelques 
moyens de consolidation. 
78.— Postes si supponentur. Par deux sortes de décharges, il 
est possible d’affermir les murs aux endroits où ils ont des vides, 
comme au droit des portes et des fenêtres dont les linteaux sont 
chargés du mur qui est au-dessus. La première se fait par deux 
poteaux rr fig. 92) qui, posés au¬ 
Fig. 93. 
Fig. 92. 
dessus du linteau a, et touchant à 
Em 
A37 
chaque pied-droit ée, se réunissent 
en pointe comme deux chevrons, 
pour soutenir la charge du mur xz. 
La seconde se fait par le moyen 
d'un arc de voûte coo (fig. 93), qui 
e 
empêche que la maçonnerie i ne 
s'affaisse, parce qu’elle est allégée d’une partie de son faix, savoit 
de la partie mn. 
79. — Sublisœ. Stratico et Perrault ont suivi la correction de 
Philander qui, au lieu de sub lysi, lit sua lysi. Car, dit Perrault, 
bien que lysis, au ch. 2 du liv. II1, signifie la cymaise ou talon 
d’une corniche, il n’y a point d’apparence que Vitruve ait songe 
à un membre d’architecture dont il ne s’agit aucunement ici; de 
sorte que lysis doit se prendre selon sa signification grecque, à la 
lettre, c'est-à-dire pour la rupture d’un mur qui se fait par la 
séparation des pierres dont il est composé. Les grammairiens 
pourtant croient que Vitruve a voulu par ce mot désigner le vide 
et l’ouverture d’une porte. Sublisæ me paraît préférable. 
80. — Pilatim. Ces piliers sont carrés. On les nomme en grec 
grilat, en latin stelœ. Quand ils sont ronds, ils prennent le nom 
de xioves et de go. Pila a formé oppilare pour signifier affermir, 
boucher. Lucrèce (liv. vi, v. 725) l’a employé dans le sens de 
obstruer, empêcher le libre cours d'un fleuve :
	        
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