Full text: Tome premier (1)

NOTES DU LIVRE V. 
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110. — Argilla cum capillo subacta. L'argile à laquelle on 
mêle de la bourre, c'est-à-dire du poil des animaux, résiste à 
l'action du feu avec plus de force que si elle était pétrie avec de 
la paille. Par ce moyen le feu durcit, non-seulement la partie 
extérieure de l'argile, mais encore la masse intérieure, qui se 
trouve remplie de petits espaces vides par la combustion des poils 
111. — Opere albario sive tectorio. Il paraît par cet endroit, 
dit Perrault, que l'albarium opus est, non pas un simple blan 
chissement de lait de chaux , comme le croient les interprètes, 
mais une espèce d'enduit, du stuc, de tous les enduits le plus 
blanc, à cause du marbre dont il est fait. Tectorium sera donc un 
enduit plus délié que le ciment; parce que, s'il faut mettre du 
stuc, qui est un enduit délié, sur le dégrossissement du ciment, 
on doit entendre que, si au lieu de stuc on y met une autre espèce 
d'enduit, ce doit être un enduit fin et délié. 
112. — Quanta longitudo fuerit. — Voyez PALLADIUS, Econ. 
rur., liv. 1er, ch. 40, et M. de CAUMONT, 3e part., ch. 2. 
113. — Prœter scholam labri. Perrault traduit par reposoir le 
mot grec schola, qui signifie une galerie qui servait au repos et 
à l'étude. C'était, dit-il, un endroit, dans les bains, où ceux 
qui voulaient se baigner attendaient qu’il y eût place dans l'eau. 
Quelques commentateurs pensent que c’était un portique, et Bar¬ 
baro croit que Vitruve a ainsi appelé le rebord du bassin dans 
lequel l'eau était contenue. 
114.— Labrum. De Bioul a vu à Rome plusieurs de ces bai¬ 
gnoires qui avaient été tirées de thermes antiques. Il s'en trouve 
deux, entre autres, formées chacune d’un seul morceau de granit 
d'Égypte, qui servent présentement de bassins aux deux fontaines 
qui sont sur la place Farnèse. Elles sont ovales et ont 5m,62 de lon¬ 
gueur, et 1m,84 de profondeur. De Bioul ne veut pas dire par la 
que les baignoires des anciens fussent toutes formées d’une seule 
pierre, et n’eussent que la grandeur de celles-ci, qui ne suffiraient 
pas pour un bain public qui devait être très-spacieux; mais il 
veut que ces baignoires, quelle que fût leur grandeur, fussent 
toujours élevées, comme celle que représente la peinture trouvée 
dans les thermes de Titus. Avant lui, tous les commentateurs ont 
représenté la baignoire enfoncée dans le pavé. Voyez PLINE LE 
JEUNE, dans le tableau délicieux qu’il fait de sa villa de Lau¬ 
rentinum (liv. I1, lett. 17). Quelle différence entre cette villa et 
la maison de Scipion, à Literne! Voyez dans SÉNÉQUE, la curieuse 
lett. LxXXVIe.
	        
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