Full text: Tome premier (1)

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NOTES DU LIVRE V. 
du théâtre appelée éopéan; qu'il doutait si c'était un autel effecti¬ 
vement, ou seulement une espèce de tribune. Il semble que Bar¬ 
baro ait pris cette tribune pour le pulpitum, lorsqu’il l'a distingue 
du proscenium, suivant ce qui a été dit au ch. 6, que la ligne 
qui passe par le centre du cercle qui fait la description et la dis¬ 
tribution des parties du théâtre, sépare l'orchestre d'avec le pu¬ 
pitre du proscenium : car, dit Perrault, cette tribune, qui est 
l'autel ou éouéen dont parle Pollux, est une espèce de pupitre 
distingué et séparé du pupitre appelé autrement loyeio et proscé¬ 
nium. Mais Vitruve aurait parlé plus intelligiblement, s il en était 
ainsi, en disant, au lieu du pupitre du proscenium, le pupitre 
qui est au milieu de l'orchestre, séparé du proscenium, comme 
le met Pollux. — Voyez o (fig. 85, p. 562). 
98. — Gradationes scalarum inter cuneos et sedes contra qua 
dratorum angulos dirigantur. Ces angles sont indiqués dans la 
sig. 85 (p. 562) par les lettres znfhux. Que si du centre o on 
conduit une ligne au point n, par exemple, la prolongation de 
cette ligne au milieu des degrés marquera la place de l'escalier 
jusqu’à la première précinction ; il en sera de même pour les 
autres angles. Perrault dit qu’il y a manifestement une faute dans 
le texte; qu’au lieu de contra quadratorum angulos, on doit lire 
intra.... parce que la disposition de tout le théâtre le demande 
ajoutant que le propre du théâtre des Latins était d’avoir ces 
chemins contra triangulorum angulos. Mais Poleni pense, et avec 
raison, que cette idée, qui n’a aucun fondement, n'est venue à 
Perrault que pour augmenter le nombre des escaliers; que le 
demi-cercle du théâtre des Grecs n’exigeant pas un aussi grand 
développement que celui des Romains, il n'était pas nécessaire 
qu'il sy trouvât autant d’escaliers; il ajoute qu’il ne voit pas 
pourquoi on ferait violence au texte, et qu'’il n'y a point touche. 
99. — Post scenam porticus sunt constituendæe. Bien que dans 
un excellent mémoire inséré dans le Recueil de l'Académie des 
inscriptions, M. Boindin prétende que ces portiques étaient entie 
rement détachés des théâtres, le contraire semble à mes yeux res¬ 
sortir des paroles mêmes de Vitruve. Ces portiques étaient derriere 
les thâtres; c’était là que le peuple se retirait lorsque quelque 
orage interrompait les représentations. Est-il probable qu on eut 
laissé entre le théâtre et ces portiques un espace découvert que le 
peuple eût été obligé de traverser, ce qui ne l'eût pas mis entiere¬ 
ment à l'abri de la pluie? Est-il probable que les chœeurs qui 
allaient s'y reposer dans les entr’actes, et achever de préparer ce
	        
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