Full text: Tome premier (1)

NOTES DU LIVRE V. 
562 
Le pupitre, c'est-à-dire la scène, était beaucoup plus élevé 
chez les Grecs que chez les Romains, parce qu'il n'y avait point 
de spectateurs dans l'orchestre : ainsi les Grecs élevaient leur scène 
jusqu'à 4 mêtres environ, tandis que les Latins ne lui donnaient 
guère plus de 1m 50 d'élévation. 
D'après les règles posées par Aristote dans sa Poétique, et 
d'après l'exemple des meilleurs poêtes grecs, la scène se passe 
toujours dans un lieu public ; or, il n'est ni vraisemblable, ni 
possible, dit de Bioul, que cette action se passe en public sans 
qu'il y ait beaucoup de gens, autres que les acteurs, qui y soient 
intéressés, et dont la fortune dépende de celle des premiers per¬ 
sonnages. Aussi toutes les tragédies des poêtes grecs sont-elles 
toujours accompagnées d’un chœur composé de différents ordres 
de citoyens, soit de prêtres, soit de vierges, soit d'enfants, etc.; 
ils étaient censés être le public, présent et intéressé à l'action. 
C'était au chœur que les acteurs s'adressaient, lorsqu’ils parais¬ 
saient interroger le public ; c’était le chœur qui leur répondait, 
qui, placé dans l'orchestre depuis le commencement de la pièce 
jusqu'à la fin, au milieu des spectateurs, ne faisait, pour ainsi dire, 
qu'un avec eux. Le chœur s'identibait fellement avec la pièce, que 
sans lui il n'y aurait plus eu de tragédie. Sa principale fonctiou 
était de marquer par ses chants les intervalles des actes, pendant 
l’absence des acteurs que la nécessité de l’action avait fait sortir 
de la scène. 
Les personnages qui composaient ce chœur, si nécessaire aux 
drames des anciens, étaient très-nombreux. Il n'y avait que les 
acteurs principaux qui paraissaient sur la scene. 
L'orchestre et le proscenium étant les seules parties du théâtre 
grec qui différassent de ce¬ 
Fig. 85. 
lui des Romains, Vitruve 
indique, dans ce chapitre, 
les principes d'après les¬ 
quels les architectes grecs 
en traçaient le plan. Après 
avoir dit qu'au lieu des 
... 
quatre triangles employés 
par les Latins, pour tracer 
leur théâtre (fig. 84, p. 552), 
les Grecs employaient trois 
carrés, et que le côté de ces 
carrés bd qui était le plus 
J.S 
près de la scène, en marquait le devant, il ajoute qu'on traçait
	        
Waiting...

Note to user

Dear user,

In response to current developments in the web technology used by the Goobi viewer, the software no longer supports your browser.

Please use one of the following browsers to display this page correctly.

Thank you.

powered by Goobi viewer