21
1
A
NOTES
1
DU LIVRE CINQUIÉME.
1.— Cubicis rationibus. Aucun interprète n'a cherché à faire
sortir de ce passage quelque sens utile; car il n'y a rien à dire du
ridicule commentaire de Cesariano produisant certains vers qui,
lus soit dans l'ordre ordinaire, de gauche à droite, soit dans
l'ordre contraire, présentent les mêmes mots, et conséquemment,
dit-il, toujours le même sens, si toutefois on peut y en trouver
quelqu'un. Les voici :
Sator arepo tenet opera rotas
Signa te signa temere me tangis et angis
Roma tibi subito motibus ibit amor.
Il admet la version rejetée par Poleni, versuum CCCXLIII, parce
que ce nombre est le cube de 7.
2.— Constitueruntque cubum sexdecim et ducentorum versuum.
Les platoniciens regardèrent le nombre 10 comme un nombre par¬
fait; mais les pythagoriciens estimaient le nombre 6 comme le plus
parfait, et par conséquent le nombre 216 : car 6 multiplié par
lui-même donne le nombre carré 36, qui, multiplié par son
côté 6, fait le nombre cubique 216. C'est pourquoi les pytha¬
goriciens avaient réduit à 216 les vers qui renfermaient toute
leur doctrine.
3. — Ita partes cubica ratione facientes. C'est-à-dire, selon
Perrault, que, de même que la figure cubique est cause que les
corps demeurent en repos, de même la sphérique les dispose au
mouvement; les chœurs aussi, dans les comédies des anciens,
donnaient occasion aux acteurs de se reposer, après le travail
d'un long récit. Barbaro a cherché inutilement dans les nombres
cubiques une autre explication à ce texte. Car les comédies an¬
ciennes, de même que les nôtres, étaient divisées en cinq actes,
et les scènes des actes n'avaient point de nombre déterminé, et il
aurait fallu que les actes et les scènes eussent été au nombre de