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NOTES DU LIVRE IV.
ton nbu (fig. 70, p. 433), qui se compose du tympan saz, et des
corniches nbas, ubaz, et ne voyant pas la nécessité de décrire
ces corniches, puisqu'il l'avait déjà fait pour la corniche ex, n'a
ajouté que ce qui avait absolument rapport au tympan saz, tym¬
panum fastigii.
171.— Ut stillicidium tecti absoluti tertiario respondegt. Bar¬
baro, Philander et Laët dans son supplément au Dictionnaire de
Baldi, donnent une explication très-probable du mot tertiarium,
quand ils disent qu'il signifie le fronton. Mais Perrault croit que
cette explication est incomplète, et qu'il y a autre chose dans la
signification de ce mot : car il serait inutile de dire que le toit
doit répondre au fronton, puisque cela est commun à tous les
ordres, du moins dans les monuments antiques. Il lui semble donc
que Vitruve a voulu donner au fronton de l'ordre toscan une
proportion particulière, c'est-à-dire que l'ordre toscan étant plus
solide et plus durable que les autres par les proportions de ses
colonnes, il demandait à avoir aussi dans son toit une disposi¬
tion avantageuse à la solidité, par cette élévation du faitage qui
diminue la poussée des forces par lesquelles tout le toit est sou¬
tenu et qui donne une grande facilité à l'écoulement des eaux,
Turnèbe, qui a entendu, comme Perrault, par tertiarium une chose
dont une partie est le tiers du tout, applique ce mot à la saillie
du toit qui devait être la troisième partie de tout le toit ; ce qui
est sans raison, ce lui semble, parce que ce n'est pas aux toits
que la grandeur des saillies est proportionnée, mais bien à la
hauteur du mur, qui exige une saillie d'autant plus grande qu'il
est plus élevé; ce qui n'est point nécessaire à un toit, qui, plus
il est grand, plus loin il jette ses eaux, parce que la quantité
qu’il en amasse et la longueur de son cours font qu’elle tombe
avec assez d'impétuosité pour qu’il ne soit pas besoin d'une grande
saillie. Galiani et Ortiz ont trouvé qu'il signifiait un toit qui a
trois côtés, et que nous nommons toit à trois égouts ou à trois pans.
172.— Fiunt autem ædes rotundæe. Les temples ronds n'étaient
pas communs dans la Grêce, puisque Pausanias n'en indique que
six, un au Prytanée, à Athènes; un autre à Epidaure, le temple
d'Esculape, bâti par le célèbre sculpteur Polyclète, et achevé par
Pausanias : ses voûtes lui avaient fait donner le nom de tholus; le
troisième, à Sparte : il renfermait les statues de Jupiter et de Vé¬
nus; le quatrième à Elis; le cinquième, à Mantinée ; il s'appelait
le commun foyer, uovin éorta; cette dénomination appartenait ausi
au temple de Rhodes, et à celui de Cannus, dans la Carie; le
sixième enfin était le trésor de Mynias, à Orchomène. On sait que