Full text: Tome premier (1)

NOTES DU LIVRE IV. 
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n'a également que sept diamètres de hauteur. Mais la colonne 
trajane, qui est d'ordre toscan, est encore plus disproportionnée, 
dit Perrault, puisqu'elle a plus de huit de ses diamètres de hau¬ 
teur. Il est vrai, ajoute-t-il, que les colonnes doriques employées 
dans les théâtres, derrière la scène, avaient huit diamètres et demi 
(liv. v, ch. 9). 
Le toscan n'est qu'un dorique grossier apporté en Italie par les 
Pélages, à l'époque où les Grecs ne connaissaient d'autre archi¬ 
tecture que celle dont les temples de Pestum nous ont donné une 
idée. La gêne que cause la distribution des triglyphes et des mé¬ 
topes dans la construction, fit qu'on les supprima; alors la frise 
et l'architrave se trouvèrent sans ornements. Ce fut sans doute là 
l'origine de l'ordre étrusque et toscan. Il est probable qu'alors 
la colonne toscane, ainsi que l’ancienne colonne dorique, n'avait 
que quatre ou cinq diamètres. Les Étrusques et les autres colo¬ 
nies grecques d'Italie n'ayant jamais cessé de correspondre avec 
leur mère patrie, connurent par la suite les nouvelles proportions 
qu'on y avait données aux colonnes. Ces peuples, attachés à leurs 
anciens usages, ne changèrent pas la forme de leurs temples; 
mais, à l'exemple des Grecs, ils firent les colonnes plus sveltes, et 
en augmentèrent la hauteur en lui donnant sept fois la mesure 
du diamètre, comme ceux-ci avaient fait à la colonne dorique. 
Ces proportions plurent aux Toscans, et Vitruve les a conser¬ 
vées dans son traité aussi bien que Pline (Hist. Nat, liv. XXXVI, 
ch. 56). 
La colonne toscane, décrite par Vitruve, ressemble encore aux 
colonnes des temples de Pestum et des édifices de l'antique archi- 
tecture, par sa grande atténuation, qui doit, dit-il, égaler le quart 
du diamètre du bas de la colonne. Il ne dit pas que cette dimi¬ 
nution doive être moindre, à proportion de leur grandeur, 
comme il l'enseigne dans le ch. 3 du liv. 1I1, pour celles des au 
tres ordres. Les Etrusques n'avaient pas sans doute poussé l'at¬ 
tention aussi loin. Les principes dont Vitruve se sert pour la dis¬ 
tribution de l'ordre toscan, sont tout différents de ceux qu'il em¬ 
ploie pour les autres ordres. Il a sans doute tiré les derniers des 
auteurs grecs qui ont écrit sur l'architecture, et les premiers, de 
quelque traité particulier sur l'ordre toscan, écrit à Rome, où cet 
ordre a été connu avant les autres, puisque, comme il le dit lui¬ 
même dans l'introduction de ce livre, il a réuni dans son traite 
les principes épars dans tous ceux de ses prédécesseurs. 
161.— Altitudo tertia parte latitudinis templi. Chez les anciens, 
les proportions de l'ensemble de l'édifice étaient l'objet principal,
	        
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