327
NOTES DU LIVRE III.
architrave et celle d’un denticule sont beaucoup moindres que
leur hauteur.
141. — Tympani autèm. Le mot tympan a différentes signifi¬
cations. Ici il signifie le dedans du frouton, c'està-dire cette
partie triangulaire qui se trouve enfermée par les deux corniches
qui s'élévent des deux côtés, et forment une pointe à leur réunion,
et un triangle avec la corniche de l'’entablement.
Le tympan nau (fig. 51) est posé sur la corniche de l'entable¬
Fig. 51
ment pq, et recouvert de deux autres corniches en pente 6C. Cd.
Il est tantôt nu et uni, tantôt taillé et orné de figures. Le faite du
fronton est bCd. Cet ornement couronne les ordonnances, et ter¬
mine les façades, les portes, les fenêtres, les autels, les niches, etc.
Les anciens ne firent que des frontons triangulaires. Parmi les
nombreuses formes que leur ont données les modernes, il n'y a
que la circulaire qui soit vraiment digne d'être approuvée.
142.— Uti frons coronæe ab extremis cymatis. Vitruve parle
ici de la longueur du larmiel
Fig. 52.
du frontispice bd (fig. 51); nous
l'avons divisée en neuf parties,
dont une forme la hauteur du
tympan ae. Mais, dit Perrault.
il y a peu d'exemples de fron¬
tons aussi abaissés : car, si l'on
en croit Scamozzi, celui que
décrit Vitruve l'est trop de
moitié; de sorte qu'au lieu
d'une des neuf parties, il vou¬
drait en mettre deux. Consi
dérons pourtant que Scamozzi
entend que Vitruve parle de la
hauteur de tout le fronton
tandis qu'il ne parle que de
celle du tympan, à laquelle il
faut ajouter l’épaisseur de la corniche pour faire le fronton en¬