NOTES DU LIVRE III.
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n'en a trouvé d'exemple que dans le temple construit par Pytbius
à Priène, et découvert il y a quelques années. La disproportion
des parties qui la composent et leur situation peu raisonnable
la rendent peu gracieuse, parce que la grosseur du tore qui est
sur des scoties et des astragales fort petits, les fait paraître trop
faibles pour les soutenir.
100. — Astragali faciendi sunt octave partis trochili. Par scotie
il faut entendre ici toute cette moitié mr, de ce qui reste ru,
après que le grand tore am a été pris (sig. 44, p. 310).
101. — Projectura erit spiræ pars octava et sexta decima
crassitudinis columnœ. Cette saillie qui est pour chaque côté, con¬
firme ce qui a déjà été dit, que toute la base est plus large que la
colonne d'un quart et d’une huitième partie de son diamêtre. Il
est assez étonnant que Vitruve n’ait point parlé de la saillie des
autres membres des bases. Il a laissé au bon goût des architectes
de les déterminer.
102. — Columnæ sunt medianœ. La taille des colonnes n'était
pas la même pour tout l'édi¬
Fig. 45.
fice. Dans le deuxième chapi¬
tre de ce livre, Vitruve nous
en
enseigne comment on doit
amincir les colonnes depuis
le tiers de leur hauteur jus
qu'au haut. Les seules co¬
lonnes du milieu des deux
frontispices AA (fig. 45) doi¬
Na
vent être posées à plomb sur
leur centre rb, et leur rétre¬
cissement doit être égal de
tous côtés; quant aux colonnes
latérales B, cette diminution
Fe
doit être tout à l'extérieur, et
la partie qui regarde l'intérieur
doitêtre absolument d'aplomb.
4
A
103. — Ad perpendiculum latus habeant collocatum. Ce qui
précède fait assez comprendre que c'est le côté intérieur de la co¬
lonne eNF qui doit être perpendiculaire. On obtient ce resultat
en portant à l'extérieur tout le rétrécissement. Si, par exemple,
le diamêtre du bas de la colonne est de dix parties, et celui du
haut de huit, le rétrécissement sera de deux parties. Que du cen¬
tre de la base c'on élève une perpendiculaire can, cF comprendra