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NOTES DU LIVRE III.
reste IR sera égal aux trois seizièmes du diamètre de la colonne
c'est-à-dire à la moitié de la saillie de la base ionique, ou, pour
parler comme Vitruve, à une huitième, plus une seizième partie
du diamètre de la colonne. Qu'on additionne, en effet, l'étendue
des deux côtés opposés avec le diamètre de la colonne, on
trouvera que le diamètre du bas de la base est d'un diamètre et
trois huitièmes, comme il l'a dit plus haut.
97.— Dividatur in partes septem. C'est la portion au de la
hauteur de la base qui doit se diviser en sept parties ac, ce, em,
mn, nr, rt, tu. Or, puisque cette portion au est la troisième partie
du diamètre de la colonne, il suit que chacune de ces sept par
ties est la vingt et unième du même diamètre. Les trois parties su¬
périeures ac, ce, em, appartiennent au tore B; on peut supposer
les quatre autres divisées en deux parties égales mr, ru.
98. — Et una pars fiat cum suo astragalo et superciliis superior
trochilus. L'astragale est une petite moulure ronde qui environne
le chapiteau ou la base d’une colonne. Quand cette moulure est
ailleurs, on l'appelle baguette, et lorsqu'on y taille des grains
ronds ou oblongs, comme des perles ou des olives, elle est nom¬
mée chapelet. Elles sont indiquées dans la fig. 44 par les let
tres EF.
La scotie est une moulure concave et terminée par deux pétits
silets ou carrés. Ailleurs il donne à ces petites moulures le nom
de quadræ (carrés), à cause de leur forme. Ici il les appelle su¬
percilia (sourcils), à cause de la place qu’elles occupent toujours
sur un autre membre d’architecture, de même que le sourcil s'a¬
vance sur le creux de l’orbite de l’œil. Ainsi, dans la fig. 44, le
filet b est placé sur la scotie C; le filet z, sur les deux astraga¬
les EF ; le filet x, sur la scotie D ; le filet p, sur la plinthe.
99. — Sed inferior major apparebit. La scotie inférieure
doit être égale et semblable à la scotie supérieure, et Vitruve
n'aurait point expliqué pourquoi elle paraît plus grande, si elle
l'eût été réellement. Il est facile de comprendre que ces deux par¬
ties mr, ru, que nous avons vues être égales, doivent aussi être
semblables. D’où il suit que toutes deux doivent se composer d’une
scotie, d'un astragale et de deux filets, la partie supérieure de la
scotie C, de l'astragale E et des deux filets bz, et la partie infé¬
rieure de la scotie D, de l'astragale F et des deux filets xp; mais
l'inférieure paraîtra plus grande, parce qu'elle s'allongera vers la
plinthe jusqu’en o (fig. 44).
Cette base ionique a été rarement exécutée par les anciens. On