NOTES DU LIVRE III.
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des vingt qui restent; au tore d'en bas sept et demie, qui sont la
moitié des quinze qui restent; mais pour donner aux filets de la
scotie la septième partie qu'ils doivent avoir des sept et demie qui
restent, il faut partager la demi-minute en sept, afin que chaque
filet ait une minute et un quatorzième de minute, ou quinze qua¬
torzièmes. Il suit de là que, pour ne point faire de fraction, il fau¬
drait partager le module en quatre cent vingt minutes, pour en
donner cent quarante à la plinthe, cent cinq au tore d'en bas,
soixante-dix au tore d'en haut, soixante-quinze à la scotie, et
quinze à chaque silet.
94.— Cum suis quadris. Les filets, appelés aussi listels, listeaux,
carrés, sont de petites moulures carrées qui servent à en couronner
de plus grandes. Elles sont indiquées dans la fig. 43 (p. 308) par les
petites lignes ponctuées bd. Vitruven en a point déterminé la gran¬
deur, à cause de leur petitesse; il s'est contenté d'établir que la
scotie avec ses filets était égale à la huitième partie du diamètre de
la colonne. Cependant, dit Stratico, la hauteur de la cymaise que
remplace le filet est la huitième partie de la hauteur du membre
auquel il appartient, à l'exception de l'architrave et de la frise
ioniennes, et de la fasce dorique. Le filet qui est sous la scotie
appartient au tore inférieur, celui qui est dessus à la scotie elle¬
même. Le tore supérieur n'a point de filet qui lui soit propre;
l'apophygis du bas de la colonne lui en tient lieu. Chaque listel
doit être égal à la sixième partie de la hauteur du membre auquel
il appartient. Telles sont les proportions que Cl. Ortiz a obser¬
vées dans un grand nombre de bases atticurges antiques.
95.— Scotia. La scotie, du mot grec cércg (obscurité), est une
moulure concave, en forme de demi-canal ; on lui donne aussi les
noms de r, trochilus, qui signifient une poulie, parce que
cette partie en a la figure. On la nomme nacelle en français, à
cause de sa cavité ; elle est marquée G dans la fig. 43 (p. 308).
96.
— Adjecta crassitudine quarta et octava. C'est-à-dire que
Fig. 44.
si l'on divise le diamètre de la colonne
en huit parties, on donne à la saillie de
la base trois de ces huit parties, ce qui
rend la largeur de la base égale à onze
parties, de huit que contient le diamètre
de la colonne. Vous faites descendre une
E perpendiculaire du point G (fig. 44) sur
le point I de la dernière ligne NR de la
base, et si la partie NI représente la
moitié du diamètre de la colonne, le