LIVRE IX, CHAP. IX.
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La seconde espêce de clepsydre où l’eau couloit toujours dans une égale quantité, et dans laquelle
l'inégalité des heures dépendoit du cadran, s'appeloit l'horloge anaporique, ou anaphorique, c'est¬
à-dire qui monte. Baldus croit qu’on l’a ainsi nommée , à cause que les signes qui y sont repré¬
sentés sélèvent incessamment sur un horizon les uns après les autres. Cette horloge, en effet,
comme la décrit Vitruve, ressemble à l’araignée d’un astrolabe sur laquelle est représenté le zodiaque
avec les signes par un cercle excentrique à la circonférence de la roué qui représente l'araignée.
Cette roue est marquée B G E fig. 3 planche XXIV où le zodiaqué est un cercle ponctué, mar¬
que E G ; on y voit une tête de clou marquée G, qui représente le soleil. Cette,roue est mobile:
mais elle est sous des fils de cuivre A immobiles, où sont marquées les heures.
Pour disposer ces fils de cuivre, il faut décrire l’analème, suivant la latitude ou l’élévation du
pôle où cette clepsydre doit servir : car la disposition des fils de cuivre est différente, selon F'élé¬
vation du pôle qui détermine l'horizon que la ligne C S I représente Planche XXIV, Fig. 3. Ces
par son moyen qu’on règle toutes les autres qui indiquent les heures : car cette ligne coupant le
tropique du cancer R. S. T O, et léquinoniale D O B H, et le trépique du capricorne G EEA.
laisse douze heures au-desus pour le jour, et autant au-desous pour la nuit.
Nous avons vu dans ce chapitre la description que Fauteur fait de deux clepsydres de l'autre
genre, c'est-à-dire qui marquoient les heures, grandes ou petites, en laissant tomber plus ou moins
d'eau. Dans l'une on régloit la quantité, d'eau, qui pouvoit sortir, au moyen d'un cône concave,
dans lequel on en mettoit un autre qui étoit solide, et avoit exactement les mêmes proportions
que le premier, comme on le voit représenté dans la fig. L.“e de la Planche XXIV ; plus on élevoit
le cone solide B, plus il sortoit d'eau. La quanité d’au qu’on vouloit laiser sortir se réloit au
moyen de la régle taillée en forme de coin C qu'on avançoit ou retiroit suivant la longueur des
jours : ce qui étoit indiqué par des degrés tracés sur cette régle,
Dans Fautre clepsydre de ce genre, Feau entroit dans un tympan qui avoit une seconde ouver¬
ture, pour la laiser sortir ; quand cette ouverture étoit tournée vers le bas, l'eau couloit trés¬
vite; Cétoit pour les jours les plus courts. A mesure qu'on tournoit cette ouverture vers le haut,
Feau couloit moins vite : ce qui correspondoit à laugmentation de la longueur des jours. Cete
eau elevoit un lége sur lequel était ataché l'inder qui marquoit les heures. Voyez la fg. 4.
planche. XXIV.
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