VUSLIVREIII, CHAPIIID
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diculaire 2 rencontre l'horizontale 22, on marque un autre point, etc. Ensuité du point B on ure
une curviligne qui passe par tous ces points 1, 2, 3, etc. , et va jusqu'en C., et une autré pour
le tiers inférieur jusqu'en D; et le contour extérieur de la colonne sera formé.
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Nous ne voyons pas bien clairement dans Vitruve combien on doit ajouter au diamêtre de la
colonne pour former ce gonflement; nous ne le connoissons que par conjecture : car il dit que le
gonflement de la colonne doit être égal à l'espace qui se trouve entre deux cannelures. Il veut que
cet intervalle soit égal au tiers, ou tout au moins au quart de la largeur du canal des cannelures
qui doivent être au nombre de vingt-quatre. Ainsi l'intervalle entre les cannelures ou le gonflement
de la colonne, suivant lui , sera égal ou à y ou à de toute la circonférence. Ce gonflement
néanmoins ne se trouve dans aucune colonne antique.
Sit 2
CHAPITRETII
Des fondemens des colonnes et de leurs ornemens.
PouR placer les colonnes , il faut d'abord. creuser la tranchée des fondemens
jusqu'au solide ; c'est sur le solide qu'on élève ceux-ci de la largeur qu'exige l'ou¬
vrage, et avec toute la solidité possible. Lorsqu'ils seront au niveau de la terre, on
construira la muraille qui doit porter les colonnes ; sa largeur doit surpasser , de la
moitié, celles des colonnes qui seront posées dessus, pour que cette partie basse
qui s'appelle stéréobate , à cause qu'elle porte le faix, soit plus forté que le haut
et que la saillie des bases n'excède point le solide de ce mur. On doit observer la
même règle pour l'épaisseur des murailles qui sont au-dessus; il faut que les inter-
valles soient affermis par des arcs de voûte, ou qu'on affermisse le terrein en le battant
avec les machines dont on enfonce les pilotis. Si on ne peut parvenir à pénétrer
jusqu'à la terre ferme, que ce soit dans un lieu où il ne se trouve, dans toute sa
profondeur, que des terres rapportées ou marécageuses ; on le creuse alors autant
qu'il est possible, on y fiche des pilotis de bois d'aune, d'olivier ou de chène un
peu brûlés; on les enfonce avec la machine fort près les uns des autres; on rem-
plit de charbon les entre-deux des pilotis, pour bâtir, dans toute la tranchée qu on
à creusée, une maçonnerie qui sera très-solide. Les fondemens achevés, il faut dres¬
ser les stylobates (1) de niveau, distribuer par-dessus les colonnes, et suivre pour
leurs intervalles les proportions que nous avons ci-devant rapportées, soit qu'on
(1) C'est-à-dire, porte-colonne.