Full text: Vitruvius: Les Dix Livres D'Architecture De Vitruve

VITRUVE 
CHAT XII. Au dessus on soude avec la chappe, un autre tuy au qui est dresse à plomb & que l'on nom¬ A 
me la trompe. 
Au dessous de l'entrée des tuyaux qui sont au bas des barillets, il y a des soupapes, qui 
ferment les trous que les barillets ont en leur fond. De plus on fait entrer par le naut des 
Frleli meseeli. Barillets; des pistons polis au tour & frottez d'huile, lesquels estant ainsi enfermez dans les 
barillets, & estant haussez & baissez par un mouvement frequent, à l'aide des barres & des 
leviers, pressent tantost l'air qui est a l'entour, 4 tantost l'eau qui est enfermée par lessou- 
papes qui bouchent les ouvertures par lesquelles elle est entrée dans les barillets, & ainsi 
par leur compression ils forcent l'eau d'aller dans le petit bassin par les tuyaux qui y abou¬ 
tissent, où estant rencontrée par la chappes qui est dessus, elle est exprimée & envoyée en 
machine a de particulier, & qui n'est point dans les autres 
DES PISTONS. On appelle ainsi en François la par. 
de cette espece, dont la description se voit dans le livre des 
forces mouvantes de Salomon de Caux, estant qu'avec un 
seul piston par le moyen de l'air, l'eau est poussée de manie 
letuioul'air. Ils font appellex enboli mascali, parla melme 
re qu'elle a un cours continu, & qui n'est point interrompt 
raison que dans une des Clepsydres qui sont décrites au 9 
lorsque le piston attire l'eau : car dans cette machine l'eai 
pitre du 9livre, le petit Tympan qui entre dans le grand 
est poussée d'un corps de pompe A, par un piston B, dans un 
ppellé Tympanum masculum. Les pistons sont appellez 
catinus ou pot FG, dans lequel l'air qui remplit sa cavité 
au chapitre qui suit funduli ambulatiles. 
ne peut avoir d'issue pour peu qu'il y ait d'eau; parce que le 
7. TANTOT L'EAu. En consequence de l'explicatior 
tuyau appellé tuba EF, descend presque jusqu'au fond du 
qui a esté donnée au texte, & suivant la supposition que 
pot; & il arrive que l'eau qui est poussée par le tuyau D, 
l'on fait que Vitruve & Ctesibius entendent que la com- 
du corps de pompe A, tombant au fond ferme le bas de 
pression de l'air dont il est icy parlé, est celle que l'air fait par 
trompe marqué F, & empesche que l'air n'y passe: de so 
sa pesanteur, il a fallu corriger quelque chose au texte pour 
ue lorsque le piston pousse de nouvelle eau dans le pot 
luy donner un sens raisonnable: car au lieu de Emboli qui 
cviolence, cette eau qui le trouve plein, moitié d'eau 
ultro citroque frequenti motu prementes aerem qui erit ibi cùm 
par le bas, & moitié d'air par le haut, fait effort sur l'un & 
aquâ axibus obturantibus foramina, cogunt & extrudunt in¬ 
sur l'autre de ces elemens, & il arrive que l'eau ne pouvant 
flando pressionibus per fistularum nares aquam in catinum. Il 
sortir par la trompe avec autant de vitesse qu'elle est poussée C 
faut lire, Emboli, qui ultrò citroque frequenti motu premen¬ 
par le tuyau du corps de pompe, parce que l'extremité E d 
tes aërem qui erit ibi, tum aquam (au lieu de cum aqua) axi¬ 
la trompe qui lance l'eau en dehors, est percée d'un tro 
bus obturantibus foramina, cogunt & extrudunt, &c. Car 
beaucoup plus estroit que n'est celuy par lequel le tuyau D 
la verité est que lorsque les pistons sont haussez dans le 
du corps de pompe la reçoit; cette eau pour trouver plac 
corps de pompe, ils pressent l'air qui est à l'entour en s'éle- 
dans le pot, comprime l'air, qui pour retourner ensuite à 
vant, & que lorsqu'ils sont baissez ils pressent l'eau qui est 
n premier estat presse l'eau à son tour, & fait que pendant 
entrée par la force de la compression de l'air causée tant par 
te le piston est haussé pour faire entrer l'eau dans le corpt 
sa propre pesanteur, que par la compression que les pistons 
de pompe, auquel temps il ne pousse point d'eau dans le 
font sur l'air en se haussant. 
pot, l'eau ne laisse pas de jallir par le petit bout de la trom- 
8. QUI EST DESSUS. Je corrige encore cet endroit 
pe à cause de l'action de l'air comprimé qui la pousse. Mais 
qui n'a point de sens, & au lieu de è quo recipiens penula spi- 
pour faire que cette manière de lancer l'eau se trouve dans 
ritus exprimit, &c. Je lis quam (scilicet aquam) recipiens pe¬ 
le texte de Vitruve, il faut lire spiritu au lieu de spiritus, en 
nula superposita (au lieu de spiritus) exprimit, &c. Si cette 
sorte qu'au lieu de lire extrudunt aquam in catinum, è quo 
explication & cette correction ne plaisent pas, il est libre 
recipiens penula spiritus, exprimit perfistulas in altitudinem, 
on lise, è quo recipiens penula (sclicet aquam) spiritu (eam) 
De plus p. 
exprimit per fistulas in altitudinem. Car il n'y a point de rai¬ D 
lis au tour & frottez d'huile ; lesquels estant ainsi enfermez 
son de dire ny que penula spiritus recipit è catino, ny que 
dans les barillets sont haussez & baissez par un mouvement 
penula spiritus exprimit; mais bien que penula spiritu expri¬ 
frequent à l'aide des barres & des leviers, qui pressant l'au 
mit. Neanmoins il y a apparence qu'il ne s'agit point de tour 
qui est là avec l'eau, & les ouvertures estant bouchées par les 
cela dans la machine de Ctesibius: dans laquelle il n'est point 
soupapes, l'eau est contrainte par la compression & forcée 
necessaire d'enfermer de l'air, parce que l'effet de l'air en- 
d'entrer par les tuyaux dans le petit baßin, d'où la force d 
fermé dans la machine des incendies, n'est que pour donner 
l'air qui la pousse contre la chappe, l'exprime, & la fait p 
un cours continu à l'eau, qui n'est point necessaire dans la 
ser en haut par là trompe. L'explication que Barbaro don 
machine de Ctesibius, laquelle amasse l'eau dans un reservoir 
à cet endroit, a beaucoup servy à me faire croire que Vitru¬ 
d'où elle peut couler d'un cours continu où l'on veut. 
ve a mal entendu Ctesibius: car cet interprete voyant que 
Vitruve veut que l'air serve à quelque chose dans cette ma 
chine, il ne luy attribuë point de compression, parce qu'il 
ignoroit que l'air en pust faire par sa pesanteur, & il parle 
seulement de l'attraction qu'il croit que l'air produit, lors 
que suivant le piston par la necessité d'empéscher le vuide, 
l'eau suit aussi l'air par la mesme necessité: mais cela n'a au 
essaire de 
cun fondement dans le texte, & il n'est point nece 
mettre de l'air entre le piston & l'eau pour faire que l'eat 
uive le piston lorsqu'il est levé. De sorte que voyant que 
iy Barbaro, ny la raison ne veulent point que l'air enferm 
dans la machine de Ctesibius serve à comprimer l'eau qu'e 
le fait monter; il m'a semblé que les mots de compression 
d'air estant dans le texte il y avoit apparence que Ctesibius 
à entendu que cette compression de l'air estoit celle qu'il fait 
par sa pesanteur sur l'eau, & que cette compression de l'eau 
est la cause qui la fait entrer dans le corps de pompe; nean 
moins si l'on ne veut rien changer au texte on peut enten 
dre que la machine de Cresibius estoit pareille à celle qui est 
au Cabinet de la Bibliotheque du Roy, & laquelle sert à 
lancer de l'eau fort haut dans les incendies: ce que cette
	        
Waiting...

Note to user

Dear user,

In response to current developments in the web technology used by the Goobi viewer, the software no longer supports your browser.

Please use one of the following browsers to display this page correctly.

Thank you.

powered by Goobi viewer