chaque tour, poussant une dent du second tympan, le fera tourner médiocre¬
ment vite; d'après cela, quand les ailerons auront fait faire quatre cents tours
aux roues du vaisseau, ils n'auront fait faire qu'un tour au tympan placé
horizontalement (7) par l'impulsion de la dent qui est au premier tympan
Cependant, à mesure que le tympan qui est de champ fera son tour, et quil
amènera les cailloux au droit du trou qui est à son étui, ils tomberont par le con¬
duit, et feront entendre par le son qu'ils rendront (8) le nombre des milles que
l'on aura faits sur l'eau.
aller si lentement que les roues ne seraient point du
tout remuées; parce que, pour peu que la machine
apportât de résistance, le mouvement du vaisseau ne
serait pas capable de la surmonter ; d'autant que l'eau
obéirait et céderait à cette résistance. Ce qui n'est pa¬
de même sur terre, où les roues étant poussées par le
poids du carrosse , font toujours leurs révolution
d’une même manière, soit que le carrosse aille vite
soit qu'il aille lentement.
(7) Je corrige encore cet endroit, où il y a sans ;
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LIVRE X.)
il faut d'abord faire traverser le navire d'un côté à l'autre par un essieu dont
les deux bouts sortent dehors; on y attache des roues qui ont quatre pieds
de diamètre avec des ailerons tout autour, qui touchent à l'eau. Cet essieu,
vers le milieu du navire, traverse un tympan qui a une petite dent qui excède
un peu sa circonférence : en cet endroit on place une boîte dans laquelle il y a
un second tympan divisé également en quatre cents dents proportionnées à la
petite dent du premier tympan, que l'essieu traverse, et qui a aussi une pe¬
tite dent qui avance par-delà de sa circonférence. Ensuite on joint une autre
boite qui enferme encore un tympan posé sur champ et dentelé comme l'autre;
en sorte que la petite dent qui est sur le côté du tympan posé verticalement fasse
tourner le tympan qui est posé sur champ, en poussant à chaque tour
une de ses dents. De plus, ce tympan de champ est aussi percé de trous dans
lesquels sont des cailloux ronds, et la boite ou étui qui l'enferme a une ou¬
verture et un canal par lequel le caillou n'étant plus arrêté par l'étui qui le
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retenait, tombe et fait sonner le vase d'airain.
Lorsque le navire sera poussé par l'agitation du vent ou des rames, les roues
du vaisseau tourneront, parce que l'eau, rencontrant les ailerons, les poussera
en arrière avec beaucoup de force; de telle sorte que les rouesvenant à tourner,
l'essieu qui les soutient fera aussi tourner le tympan, dont la petite dent, à
doute une faute ; car, ou il faut lire centies et sexagtes
millies, au lieu de quater centies, c'est-à-dire 160,000
au lieu de 400, ou, au lieu de tympanum planum, lire
trmpanum in cultro, ainsi que j'ai fait. J'ai choisi cette
dernière manière de correction, parce qu’elle rend le
texte conforme à ce qui a été dit ci-dessus, en par¬
lant de la manière de mesurer le chemin que l'on fait
sur terre, savoir que le tympan en couteau fait un tour
pendant que les roues du carrosse en font quatre cents.
(8) Pancirole, dans son livre des Anciennes et des