VITRUVE,
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REMARQUES SUR LES CHAPITRES V, VI ET VII,
ET RELATIVES A L'ASTRONOMIE.
La division des cieux en constellations est fort ancienne. Les découvertes qu'on a faites en
Egypte prouvent que, dans les anciens temps, ces peuples représentaient l'assemblage de plu¬
sieurs étoiles sous la figure d'un homme, d'un animal ou de quelque autre chose. M. Desnon
à découvert, dans le grand temple d'Isis à Tentyris, un planisphère représenté en bas-relief,
d'après lequel on ne peut douter que ce ne soit chez les Égyptiens que les Grecs avaient pris les
images de leurs signes.
Le ciel étoilé a trois parties principales : celle du milieu ou le Zodiaque, celle qui est au nord du
Zodiaque, et celle qui est au midi. Vitruve en a parlé dans les chapitres précédents; mais, d'après
ce qu'il dit, il paraît que les figures des constellations n'étaient pas précisément placées, de son
temps, comme elles le sont aujourd'hui, ni composées des mêmes étoiles, à moins qu'on ne
suppose que les copistes ignorants sur cette matière n’aient fait un grand nombre de fautes. On
à vu combien il a fallu corriger pour accorder le texte de Vitruve avec nos cartes célestes
publiées par Jean Boyer.
Beaucoup d’auteurs ont prétendu que Ptolomée était le premier qui avait dressé un catalogue
d’étoiles, et en avait formé quarante-huit constellations, dont douze autour de l’écliptique.
vingt-une dans la partie septentrionale du ciel, et quinze dans la partie méridionale. On voit
combien ces auteurs se sont trompés, puisque Vitruve, qui écrivait au moins cent quarante ans
avant l'astronome d’Alexandrie, parle de toutes ces constellations, et les divise de même que
lui : et Vitruve suit la division que le philosophe Démocrite avait faite avant lui. On a depuis
ajouté de nouvelles constellations qui n’avaient pas été observées de leur temps : telles que la
chevelure de Bérénice et Antinoûs, dans la partie boréale.
Les astronomes modernes qui ont voyagé dans l'hémisphère austral, après en avoir observé
les étoiles, en ont formé aussi de nouvelles constellations. Jean Boyer en a ajouté douze autres,
et l'abbé de la Caille, quatorze.
On regarde les Chaldéens comme les pères de l'astronomie : ils ne se bornèrent pas à connaître
l'état du ciel, le cours des astres; ils cherchèrent à tirer meilleur parti de leur science, en se rendant
plus importants aux yeux du vulgaire. D'après l'aspect, la position des corps célestes et les in¬
fluences qu’ils leur attribuaient, ils s’avisèrent de prédire l’avenir. Ils en imposèrent bien
aisément. En effet, comme ils annonçaient exactement, dans leurs éphémérides, le cours du soleil
pour chaque jour de l’année, les changements de lune, le mouvement des planètes, enfin comme
ils prédisaient les éclipses, on ne douta pas qu'ils n'eussent un commerce direct avec le ciel.
On n'entreprenait rien d'important sans avoir consulté les astrologues. Ils prétendaient surtout