VITRUVE,
186
le plus près de la terre et en moins de temps; elle passe chaque mois sous le
soleil: le premier jour, pendant qu'elle se trouve cachée sous son disque, elle paraît
obscurcie; et, dans cet état de conjonction avec le soleil, il n'y a que la partie qui
regarde le soleil (16) qui soit éclairée: en cet état elle est appelée nouvelle lune.
Le jour d'après on la nomme seconde lune, parce que, passant plus avant et s'é-
loignant un peu du soleil, elle laisse voir une petite partie de l'extrémité de son
disque, qui est éclairée; le troisième jour qu'elle s'éloigne un peu davantage, cette
lumière commence à croître, et ainsi s'éloignant tous les jours, lorsqu'au septième
quand le soleil se couche elle en est éloignée environ de la moitié du ciel, elle
ne fait voir que la moitié de sa partie éclairée. Le quatorzième jour, lorsqu'elle
lui est diamétralement opposée, c'est la pleine lune, et elle se lève lorsque le soleil
se couche, parce tout l'espace du ciel est entre deux; elle a le soleil en face, et
elle renvoie toute la lumière (17) qu'elle en reçoit. Le dix-septième jour,
lorsque le soleil se lève, elle est proche du couchant. Le vingt et unième, le soleil
étant levé, la lune est environ au milieu du ciel, et la partie qui regarde le soleil
est illuminée, le reste ne paraissant point: et ainsi, continuant sa course, elle se
trouve le vingt-huitième sous le soleil, et alors elle achève son mois.
Il me reste à expliquer comment le soleil, passant chaque mois dans un signe,
augmente ou diminue et les jours et les heures.
15110112
1
(16) J'ai remis ici en sa place une ligne que je crois
(17) Ce texte n'a point de sens dans tous les exem-
avoir été transposée ; car il y a dans tous les exem-
plaires, où il y a que quand la lune est pleine, totius
plaires : Itaque quot mensibus (c'est-à-dire singulis
orbis solis in se recipit splendorem : car il est toujours
mensibus), sub rotam solis radiosque primo die antequam
vrai qu'en quelque état que soit la lune, elle reçoit
prœterit latens obscuratur, et quoniam est cum sole,
toujours la lumière du soleil d'une même manière;
nova vocatur, etc. Quolidie vero discedens cum peroeni
mais elle ne renvoie vers la terre toute la lumière
ad diem septimum, distans a sole occidente, circiter
qu'elle reçoit du soleil que lorsqu'elle est pleine.
medias cœli regiones dimidia lucet, et ejus quæ ad so¬
C'est pourquoi j'ai cru qu'il faut lire totius orbis a se
lem pars spectat ea est illuminata. Or ces mots et ejus
rejicit splendorem; car, bien qu'en tout temps la lune
qua ad solem pars spectat ea est illuminata, ne sont
rejette absolument toute la lumière du soleil, de
point en leur place et ne signifient rien; c'est pour¬
même qu'elle la reçoit toujours tout entière, il est
quoi je les ai mis ainsi en leur ordre. Ilaque quo
pourtant vrai qu'il ne s'agit ici que de ce que la lune
mensibus sub rotam radiosque primo die antequam prae¬
fait à l'égard de la terre, sur laquelle elle renvoie
terit, latens obscuratur, et ejus quae ad solem pars
tantôt plus, tantôt moins de cette lumière, quoiqu'elle
spectat, ea (tantum) est illuminata, et quoniam est cum
la reçoive toujours également.
sole, etc.
a el pli-ib
nle inp ollo le
e o
ine obnot lin
ie i
6
q qe l q1 lioloa ub allo»
.II 2u0T