VITRUVE
68
les murs des souterrains soient plus épais que les murs supérieurs; mais il ne dit pas de com¬
bien, ni dans ce chapitre, ni dans le cinquième du premier livre, où il recommande la même
chose, en parlant des murs qui formaient l’enceinte des villes. Il ne peut en effet y avoir de
règle générale pour cela; c’est d’après la hauteur de mur, la qualité du terrain et celle des
matériaux, qu'on doit décider ce qu'il faut faire à cet égard.
asis
Au-dessus des fondements le mur doit s’élever en talus, c’est-à-dire aller toujours en dimi¬
nuant vers le haut ; le talus qu’on donne aux murs est une des bases principales de la solidite.
Voilà pourquoi les Égyptiens, les plus anciens et les plus habiles de tous les constructeurs,
qui s'attachaient surtout à faire des ouvrages pour tenir contre le temps, avaient adopté la forme
pyramidale comme la base de leur architecture. Cette forme se trouve dans l’ensemble, et on la
retrouve dans les parties de ces constructions colossales qui ont résisté à tant de siècles.
Un inconvénient qu’on rencontre quelquefois en bâtissant, c’est qu’on ne peut pas toujours
le faire en plat terrain. L'Italie surtout, qui est traversée dans toute sa longueur, et presque
composée des montagnes de l'Apennin, n'offre presque partout que les pentes de ces montagnes
pour y asseoir les fondements des édifices. Si l’on en excepte les villes qui sont dans la belle
plaine de Lombardie, la plupart des autres sont bâties au milieu des montagnes. On sait que
l'ancienne ville de Rome était assise sur sept montagnes. Pour construire les maisons à mi-cote,
il fallait commencer par niveler le terrain, ce qu’'on faisait en coupant dans la pente de la mon¬
tagne et en jetant les terres plus bas ; ensuite on soutenait ces terres avec une muraille et des
arcs-boutants ou éperons. Vitruve se sert des mots grecs anterides et erismce pour designer
ces sortes d'appuis ; ils viennent du verbe épéédo, qui signifie appuyer, résister, pousser contre.
On employait ces espè ces d'arcs-boutants tels qu’ils sont décrits par Vitruve, et qu'ils sont ré¬
présentés dans les figures 3 et 4.
La figure 5 représente la manière d’établir les contre-murs dans les lieux humides; elle est
pliquée dans les notes du chapitre IV du livre VII.
io
Saesl 45
ob tust ob 2môb
819110
1U 110
932115
Iisibnor dol eip 39 1u0i iovet ial ne erib 10 «
e1 3l géIEM SUN Sovni I
9l 35b
o ao p if ojuot gioe «
pieno
lie - b detoqquedi uelb al
iue 3tioq eonnoloo sb mitas olytarièq au liov ab «
O l o lup esbs»is eebasig eDepp
2Sq aS'a XUDi qODUSSd USV I ldiseoq esq 13n
T e li'up 398q Ausl taomobaol «
« 91151
bi i0 etostid» «
(S Jis I qed
9110 33ve eomiôb eol 10 niolq el mue niaiq al 15