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LIVRE VI.
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CHAPITRE XI.
DE LA SOLIDITÉ DES ÉDIFICES.
Après avoir traité des différentes manières dont les Italiens et les Grecs con¬
struisent leurs édifices, de la beauté de leurs dispositions, et de toutes les
proportions des uns et des autres; il me reste à parler de la solidité de leur
structure, et par quel moyen on peut les faire durer long-temps en bon
état.
Les édifices que l'on établit au-dessous du rez-de-chaussée auront toute la
solidité nécessaire si l'on construit leurs fondements d'après ce que nous avons
enseigné ci-dessus pour construire ceux des murs des villes et des théâtres;
mais s'ils ont des voûtes sous terre, il faudra faire les fondements plus épais
qu'ils ne devaient être pour les murs des édifices qui ne se bâtissent que hors de
terre. Il faut aussi que les murailles, les pieds-droits et les colonnes soient bien
d'aplomb, en sorte que celles de dessus soient justement au milieu de celles de
dessous, et que le solide réponde toujours au solide; parce que s'il y a quelque
partie du mur ou quelque colonne qui portent à faux, il est impossible que
l'ouvrage dure long-temps. Il est encore bon de mettre des poteaux au-dessus
de chaque linteau (1), au droit de l'un et de l'autre jambage, afin d'empêcher
que les linteaux ou les poitrails qui sont chargés du mur qu'ils soutiennent,
après avoir plié à l'endroit du vide, ne causent la ruine du mur en se rom¬
pant (2); mais ces poteaux étant mis dessus et bien arrêtés empêcheront que
les linteaux s'enfoncent.
(1) Vitruve enseigne ici la manière d'affermir les
murs aux endroits où ils ont des vides, comme au
droit des portes et des fenêtres dont les linteaux sont
chargés du mur qui est au-dessus. Il le fait par deux
sortes de décharges. La première est par deux poteaux
DD, qui, étant posés sur le linteau A, au droit de
chaque pied-droit BC se joignent en pointe, comme
deux chevrons , pour soutenir la charge du mur EE.
L'autre décharge est par le moyen d'un arc de voûte
FGH, qui empêche que la muraille L ne s'affaisse,
parce qu'elle est déchargée d'une partie de son faix,
savoir de la partie MN. (Voir planche LXXV.
(2) J’ai suivi la correction de Philander qui , au
lieu de sub lysi, lit suâ lysi. Car, bien que lysis,