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CHAPITRE II.
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COMMENT ON DOTT RÉGLER LES PROPORTIONS DES ÉDIFICES D'APRÉS LA NATURE DES LIEUX.
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Le plus grand soin qu'un architecte doive avoir, c'est de proportionner l'ensem
ble de l'édifice avec toutes les parties qui le composent, et il n'y a rien qui fasse
tant paraître son esprit que lorsque, sans se départir des règles générales qui
sont établies pour la proportion, il peut ôter ou ajouter quelque chose selon que
la nécessité de l'usage et la nature du lieu le demandent, sans que l'on puisse rien
trouver à redire, ou que la vue en soit offensée.
En effet, les objets paraissent autrement quand nous les pouvons toucher
que quand ils sont élevés fort haut; et ce qui est dans un lieu enfermé a tout un
autre effet que quand il est à découvert. Or en ces choses il faut un grand
jugement pour bien réussir, d’autant que la vue n’est pas toujours certaine, et
que son jugement nous trompe souvent (1), comme on l’éprouve dans la pein¬
(1) Il y a deux choses dans la vue, savoir : l'im¬
pression ou plutôt la réception de l’image de l’objet
dans l’organe, et la réflexion que l’animal fait su¬
cette image, ce qui se peut appeler le jugement. Oi
ce jugement est de deux espèces : il y en a un par le¬
quel on estime quelle est la bonté, la beauté, l’uti
lité et les autres qualités qui se connaissent apré¬
avoir été examinées à loisir; il y en a un autre par
lequel on estime quelle est la grandeur, la figure,
la couleur, la distance et les autres qualités dont
on juge dans l’instant même que les choses sont
aperçues, et ce jugement est appelé le jugement de
lavue, qui ne diffère de l’autre, que l’on attribue à tout
l’animal, que parce que celui-ci se fait toujours avec
une réflexion expresse, et que celui qui est propre à
la vue semble être sans réflexion, à cause que la lon¬
gue habitude a fait que ce qui demandait dans le com¬
mencement des réflexions expresses, ne se fait plus
qu'avec des réflexions tellement jointes à l’action de
la vue, qu’on les fait sans s’en apercevoir. Car il y a
apparence que les premières fois qu’un animal voit,
il a bien de la peine à juger de la grandeur des
choses éloignées, dont les images n’occupent dans
son œil que comme un point indivisible, et qu’il faut
qu’après avoir été trompé beaucoup de fois, et ensuite
détrompé par des expériences et par d’autres moyens
de connaître la grandeur des choses que par celui de
la vue, il ait fait un grand nombre de réflexions ex¬
presses.
Mais, pour entendre ce que Vitruve veut dire, il
faut considérer que ce jugement de la vue n’est point
infaillible, et qu’il peut être surpris, en sorte qu’il est
quelquefois nécessaire que l’autre jugement le se¬
coure, c’est-à-dire que l’animal ait attention aux re¬
flexions qu'il faut employer pour bien juger des ima¬
ges, comparant toutes les choses qui leur appartien¬
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