LIVRE III.
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comment ces Stylobates en manière d'escabeaux doivent être disposés (voir
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Pl. XVIII) (A).
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Ces choses étant ainsi ordonnées, il faudra placer les bases en leur lieu et ne
leur donner d'épaisseur, y compris la plinthe, que la moitié du diamètre
de la colonne, et faire que la saillie, qui est dite par les Grecs Ecphora, soit
d'un quart de chaque côté (1), en sorte que la largeur de la base soit du diamè¬
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tre et demi de la colonne.
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Si on veut faire une Base Atticurge (2), il faut la diviser ainsi: on prendra la
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PLANCHE XVIII.
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( Dans cette planche sont représentées les deux manières de disposer les STLOMES ou
Piédestaux Continus.
La première figure représente le Stylobtate Continu et Lisse, qui, selon Vitruve, ressemble à
un canal : la partie B étant enfoncée comme entre deux bords élevés, qui sont la base M,M et
la corniche L,L.
La seconde figure représente l’autre espèce de Stylobate ; celui dont les piédestaux sont sur
le même alignement, et sont articulés en saillie au droit des colonnes. C'est cette espèce de dispo¬
sition que Vitruve appelle scamilli impares.
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la retraite d'une autre, de même que la retraite suppose
» ÉGAL, en telle sorte néanmoins qu'au droit de chaque
une saillie, il est évident qu'on peut exprimer l'enfon¬
» colonne, il y ait des saillies en manière d'escabeaux
cement par la saillie, aussi bien que la saillie par l'en¬
» QUI FASSENT UNE INÉGALITÉ. » Certes, s'il y a de l'obs¬
foncement, et que c'est la même chose de dire que les
curité dans le texte latin, il n'en manque pas dans
piédestaux doivent être inégaux par des saillies, que de
cette traduction : et cela vient surtout de l'interpréta¬
dire qu'ils le doivent être par des enfoncements. Sca¬
tion que Perrault a donnée au mot ExAEQUARI qu'il a
mozzi dit que ces escabeaux sont appelés impares, parce
traduit par èTRE ÉGAL.
qu'ils sont en nombre impair aux côtés des Temples,
Dans la traduction que nous avons faite, ayant pa¬
Mais ils sont aussi toujours en nombre pair aux deux
raphrasé le mot Stylobate, et ayant interprété ExAEQUARI
par ÉTRE ALIGNÉ, nous croyons avoir donné une expli¬
cation que tout le monde peut comprendre, en disant ;
principales faces, et il ne s'agit point ici du nombre,
mais de la forme des stylobates.
NOTE DES NOUVEAUX ÉDITEURS. — Nous ne pouvons
nous empêcher de joindre à cette note, déjà si longue, de
Perrault, une observation qui se trouve ici bien mieux
placée que dans les notes que nous donnerons à la fin
de l'ouvrage.
Pour bien comprendre la valeur des commentaires
que fait Perrault dans les notes précédentes, il faut d'a¬
bord savoir que nous avons interprété, autrement qu'il
ne l'a fait, le passage de Vitruve qui dit : « Stylobatam
ita OPORTET EXAEQUARI, uti habeat per medium adjectio¬
nem per scamillos impares...... et que Perrault a traduit
ainsi : « Pour ce qui est du Stylobate, IL DOIT ÉTRE
TOME I.
Quant au Stylobate, les Piédestaux qui le composent
DOIVENT ÉTRE PLACÉS SUR UN MÉME ALIGNEMENT, et ar¬
ticulés, au droit de chaque colonne, par une saillie en ma¬
nière d'escabeau.
(1) Il a déjà été remarqué dans le chapitre précédent
que cette proportion de la saillie des bases est exces¬
sive, et que dans ce chapitre-ci Vitruve en donne une
autre, qui est la huitième et la seizième partie du dia¬
mêtre de la colonne pour la saillie de chaque côté,
c'est-à-dire les onze huitièmes du diamètre pour la lar¬
geur de toute la base.
(2) La base Atticurge qui est ici décrite est celle dont