Full text: Vitruvius: Les dix livres d' architecture de Vitruve

(1) Villalpande aime mieux lire Decussisex, pour ex¬ 
primer le Decaex du grec. 
(2) Philander remarque qu'il y avait trois sortes de 
coudées, savoir : la grande , qui était de neuf pieds 
qui faisait environ huit pieds et deux pouces de roi ; 
la moyenne, qui était de deux pieds, qui revenait en¬ 
viron à un pied dix pouces de roi ; et la petite, qui était 
d'un pied et demi, et qui faisait environ un pouce et 
demi moins que notre pied et demi de roi ; de sort 
qu’il faut que la petite coudée soit celle dont Vitruve 
entend parler. 
(3) Il y avait aussi deux sortes de palmes, savoir : 
un grand et un petit qui partageaient le pied en deux 
parties inégales, le grand était de douze doigts, et le 
parties des quatorze cent quarante qui divisent noire 
pied de roi en partageant en dix chaque ligne dont il a 
cent quarante-quatre ; car il y a d'autres pieds antique 
qui sont plus grands, tels que sont celui qui est grave 
sur le tombeau d’un architecte à Belvéder qui à treize 
cent onze de ces parties, et celui qui est gravé en le 
vigne de Mathéi qui en a jusqu’à treize cent quinze. 
On trouve ainsi de la diversité dans les mesures des an¬ 
ciens, et le pied des Grecs n'a pas aussi toujours été pa¬ 
reil. Mais il paraît que le pied plus commun parmi les 
Grecs était plus grand d'une vingt-quatrième partie que 
celui qui était aussi le plus commun parmi les Romains, 
et cela se prouve par Hérodote, Suidas et tous les autres 
93 
LIVRE III. 
et la quatrième partie Sesterce qui valait deux as et demi; ensuite, ayant 
considéré que les deux nombres parfaits sont Six et Dix, ils en composèrent un 
seul des deux, et en firent un très-parfait qui est le Decussis sexis (1) ou SETZE. 
Ce qui leur a fait faire cela, c'est le pied qui provientde ce que deux palmes étant 
ôtées de la coudée (2), les quatre palmes qui restent font le pied ; et le palme 
avant quatre doigts (3), le pied en doit avoir seize (4), qui est autant que le 
dénier a d'as d'airain (5). 
Puisqu'il est constant que le nombre des doigts de l'homme est l'origine de 
tous les autres nombres, et qu'il existe un rapport de mesure entre les parties de 
petit de quatre. 
(4) Le Pied des anciens était divisé en Palmes, Onces 
ou Pouces, et Doigts; ayant quatre Palines, douze Pouces 
et seize Doigts. Celui dont Vitruve parle est le Pied 
Romain que nous appelons l'Antique Romain, qui étai 
plus petit que notre pied de roi, de treize lignes 
et de deux suivant la mesure du pied qui est à Rome 
au Capitole, dit de L. Petus, qui a treizc cent six 
auteurs grecs qui disent que leurs stades avaient six 
cents pieds, auxquels les écrivains latins, comme Pline 
et Columelle, en donnent six cent vingt-cinq. Ce qui 
fait voir que le Pied Grec était plus grand que le Pied Ro¬ 
main d'une vingt-quatrième partie, qui est environ cinq 
lignes de notre pied de roi, et qui était plus petit que 
notre pied de roi environ de huit lignes. Et cela se rap¬ 
porte assez bien avec la mesure d’un Pied Grec qui se 
trouve dans le Capitole, qui a 1358 des parties dont 
le nôtre a 1440. 
Joignant la figure qui représente la proportion du 
corps humain, j'ai fait graver trois pieds , savoir, le 
Grec, le Romain et notre Pied de Roi, avec les divisions 
qui sont particulières à chacun. Tout ce que j'ai pu faire 
a été de leur donner une proportion juste à l'égard l'un 
de l’autre ; car pour ce qui est de leur grandeur posi¬ 
tive et vraie, je n’ai pas espéré de la pouvoir faire 
voir sur le papier, à cause des changements qui lui 
arrivent nécessairement et différemment selon qu’il est 
plus ou moins ou épais, ou fort, ou mouillé. J'ai seu¬ 
lement donné plus de grandeur à la gravure qu'il ne 
faut , selon que j'ai reconnu, par des épreuves sur plu 
sieurs sortes de papiers, qu’il le fallait faire à peu près. 
(5) J’ai corrigé, suivant Philander, en lisant Æreos 
au lieu d'Æreus denarius,et rapportant Areos à asses 
et non pas à denarius, parce que le denarius n'a jamais 
été que d’or ou d’argent. Mais il y a une autre dissiculté 
dans ce passage à cause de la contradiction qui s'y ren¬ 
contre avec ce qui a été dit auparavant, savoir que le 
denier était composé de dix as d'airain, et il est dit 
ici qu'il y en a seize. Pour expliquer cette difficulté, il 
faut savoir qu'anciennement à Rome les as, dont les 
dix faisaient un denier, pesaient chacun douze onces 
et qu'ensuite, au tems de la première guerre Punique, 
la république étant endettée, on trouva à propos de ra¬ 
5
	        
Waiting...

Note to user

Dear user,

In response to current developments in the web technology used by the Goobi viewer, the software no longer supports your browser.

Please use one of the following browsers to display this page correctly.

Thank you.

powered by Goobi viewer